samedi , 1 avril 2023

Ils veulent toujours l’annulation du vote

Les membres de l’opposition guinéenne a réaffirmé samedi qu’elle tenait toujours à l’annulation des élections législatives du 28 Septembre qui leur  donnent au moins 52 députés, selon les rapports provisoires globaux diffusés vendredi par le Commission électorale nationale indépendante.

« Nous avons analysé ces résultats, nous avons décidé à l’issue de nos délibérations, de maintenir notre position et de demander l’annulation du scrutin en raison des fraudes massives qu’on a enregistrées ici et là », a déclaré Cellou Dalein Diallo, président du parti Union des forces démocratiques de Guinée – UFDG.

 

Fait nouveau, le groupe de partis d’opposition annonce qu’il va déposer ses recours en annulation auprès de la Cour suprême pour donner une forme juridique à sa démarche. « Nous avons constitué des dossiers avec des preuves irréfutables que nous allons néanmoins adresser à la Cour suprême. Et nous déciderons à l’issue des délibérations de la Cour suprême des actions à mener pour faire aboutir cette revendication », a ajouté Diallo.

 

Les résultats provisoires globaux diffusés par le président de la CENI vendredi nuit montrent que le RPG Arc-en-ciel a gagné 53 sièges, alors que l’UFDG de Cellou Dalein Diallo et l’UFR de Sidya Touré obtiennent respectivement 37 et 10 députés.

L’UPG de Jean-Marie Doré et le PEDN de Lansana Kouyaté remportent chacun deux députés tandis que dix autres petites formations politiques se contentent d’un siège chacun.

 

Vendredi, la Commission électorale nationale indépendante a indiqué qu’elle va transmettre les procès verbaux à la Cour Suprême, habilitée à prononcer les résultats définitifs. « La CENI, sur la base des recommandations faites par le Comité de suivi, donc par la Communauté internationale, mettra le focus dans le document de transmission sur les huit circonscriptions qui ont été identifiées comme étant des circonscriptions où on a constaté des anomalies », a dit son président Bakary Fofana.

 

« Nous attendons la décision de la Cour suprême pour décider des actions à mener pour réagir le cas échéant si jamais la Cour suprême ne procède pas aux annulations et aux corrections », a dit Cellou Dalein Diallo. « Les marches ne sont pas exclues à ce stade », a-t-il prévenu.

 

Elie Ougna

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