
Le président François Hollande est arrivé à Bamako, jeudi 19 septembre vers 13h, pour assister avec plusieurs de ses homologues africains à la fête d’investiture du chef de l’Etat malien Ibrahim Boubacar Keïta.
François Hollande, qui effectue son deuxième voyage au Mali depuis février, a été accueilli à sa descente d’avion par Ibrahim Boubaca Keïta. Il a été précédé dans la capitale malienne par plusieurs dirigeants africains, dont le roi Mohammed VI (Maroc), les présidents Denis Sassou Nguesso (Congo), Moncef Marzouki (Tunisie), Idriss Deby Itno (Tchad), Mahamadou Issoufou (Niger), Alpha Condé (Guinée), Ali Bongo Ondimba (Gabon), Goodluck Jonathan (Nigeria), Blaise Compaoré (Burkina Faso), Alassane Ouattara (Côte d’Ivoire), Macky Sall (Sénégal). Tous sont également invités aux festivités pour le début du mandat de Ibrahim Boubacar Keïta, élu le 11 août et qui a prêté serment le 4 septembre.
Des délégations conduites par des personnalités de divers rangs sont également arrivées mercredi ou étaient attendues jeudi en provenance de plusieurs autres pays, dont la Turquie, le Qatar, l’Iran, la Russie, les États-Unis, ainsi que d’organisations internationales.
La cérémonie de jeudi doit se dérouler au Stade du 26 Mars à Bamako, d’une capacité de 55.000 places, et doit être marquée par des allocutions du président Keïta et de quatre de ses homologues, un défilé de troupes et un « intermède musical », selon le programme officiel.
Les présidents Keïta, Hollande, Ouattara et Deby Itno doivent tenir une conférence de presse jeudi après-midi au Palais présidentiel à Koulouba (près de Bamako).
Journée chômée au Mali
En raison des festivités pour l’investiture, la journée de jeudi a été déclarée chômée et payée au Mali, selon un communiqué du ministère du Travail lu à la télévision.
Élu le 11 août avec plus de 77% des voix au second tour de la présidentielle, Ibrahim Boubacar Keïta a déjà prêté serment le 4 septembre mais il s’agissait de l’aspect « institutionnel de l’investiture, la cérémonie de jeudi en est le volet « populaire », a précisé cette semaine une source officielle malienne.
La France a été le fer de lance d’une intervention militaire internationale au Mali, qu’elle a déclenchée en janvier 2013 et toujours en cours, ayant permis de chasser les groupes djihadistes qui ont occupé le Nord malien pendant plusieurs mois en 2012.
3.200 militaires français toujours sur place
Au plus fort de son opération baptisée Serval, la France a compté jusqu’à 4.500 militaires au Mali, où le Tchad a, lui, dépêché 2.000 hommes, qui ont été avec les Français en première ligne dans les combats contre les djihadistes.
Plus de huit mois après le début de l’intervention, environ 3.200 militaires français sont toujours déployés au Mali, indique-t-on à Paris, en précisant que l’objectif est de réduire ce nombre à un millier à la fin de l’année.
Le Tchad a dépêché au 2.000 hommes au Mali, où l’Afrique de l’Ouest a également déployé des troupes. La force africaine a ensuite été absorbée en juillet par la Mission intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (Minusma).
La prestation de serment de Ibrahim Boubacar Keïta, le 4 septembre, a bouclé près de deux ans de soubresauts au Mali, après une crise débutée en janvier 2012 dans le Nord par une offensive de rebelles touareg, ensuite supplantés par des groupes criminels et islamistes armés liés à Al-Qaïda qui ont pris le contrôle de cette vaste région peu après un coup d’Etat militaire le 22 mars 2012.
Le Nouvel Observateur