
Pour le tribunal, l’illégalité de séjour de Moussa n’établit pas nécessairement que son mariage est factice. De même, le fait que ce soit le 4e mariage de Giovanna ne veut rien dire: ses deux premiers maris étaient belges et la battaient, le 3e la trompait. Quant à la grande différence d’âge, le couple en a discuté longuement, note le tribunal, et le jeune homme a même demandé l’avis de sa mère, une démarche inutile en cas de simulacre de mariage. Et le tribunal d’ajouter cette phrase: à partir du moment où les époux ont bien l’intention d’instituer une communauté d’existence, il importe peu qu’ils poursuivent aussi un autre objectif comme échapper à la solitude ou fuir la misère du pays d’origine.
Moussa et Giovanna vivent ensemble depuis un an. Pour eux, c’est le soulagement: « Nous avons reçu une bonne nouvelle, et c’est maintenant une charge en moins sur nos épaules parce que c’était un stress total » explique Giovanna. « On a décidé tous les deux de nous battre et nous y sommes arrivés. Et si on peut se marier avant le 15 août, on le fera! J’espère qu’on pourra prouver que même une blanche avec un africain ou un africain avec une blanche peuvent être heureux dans un pays comme la Belgique ».
RTBF