
«Dadis Camara, ami du Burkina». C’est ainsi que le bouillant capitaine était présenté à chacune de ses interventions. Confortablement installé dans un gros fauteuil, vêtu d’un polo, casquette blanche vissée sur la tête, écharpe aux couleurs du Burkina Faso autour du cou, il a répondu aux questions des journalistes sur le plateau du magazine des sports, rendant d’abord hommage «à son ainé», le colonel Sita Sangaré, le président de la Fédération burkinabè de football, et à Paul Put, l’entraineur du Onze national. «Il faut que le peuple lui fasse confiance», affirme-t-il en parlant de Paul Put. «Put a fait ses preuves en Guinée et est l’un des meilleurs entraineurs sur le continent. Je suis sur que le Burkina va se qualifier», a-t-il ajouté, en exhortant les Burkinabè à l’union sacrée autour de leur équipe.
D’après lui, «quel que soit le tirage au sort qui sera effectué, si les hommes ne sont pas motivés et s’il sentent que le peuple n’est pas derrière eux, ils auront le moral au talon.» Celui qui ne rate aucun match des Etalons se réjouit par ailleurs de la sélection de Jean Noël Lingani, sociétaire du club guinéen de Horoya. «Sa présence va donner du tonus aux joueurs guinéens», estime t-il.
Officier de l’armée guinéenne, Moussa Dadis Camara a dirigé le Conseil national pour la démocratie et le développement (CNDD), la junte militaire qui s’est emparé du pouvoir après la mort de Lansana Conté. Blessé à la tête le 3 décembre 2009, il a été hospitalisé au Maroc. Il vit en exil depuis 2010 à Ouagadougou.
Fasozine