
M. Cameron a répété qu’il y avait « peu de doute » que le régime de Damas ait mené une attaque chimique mercredi dernier près de Damas, selon un compte-rendu de la conversation entre les deux hommes.
Le chef du gouvernement britannique a émis des doutes sur la capacité des rebelles à mener une telle attaque et a relevé que le régime avait lancé une grande offensive sur la zone dans les jours précédents.
« Le régime a également empêché l’accès de l’Onu (à la zone) immédiatement (après l’attaque chimique présumée) ce qui laisse à penser qu’ils avaient quelque chose à cacher », a-t-il encore argumenté auprès du président Poutine.
Les deux hommes ont réaffirmé l’engagement pris par les dirigeants du G-8 en juin de ne laisser personne utiliser des armes chimiques sans réponse de la communauté internationale.
Kerry, lui, n’en démord pas
Le secrétaire d’Etat John Kerry a assuré lundi que des armes chimiques avaient bien été utilisées en Syrie la semaine dernière, jugeant qu’il s’agissait d’une « indécence morale » pour laquelle les responsables devaient répondre de leurs actes. « Des armes chimiques ont été utilisées en Syrie », a déclaré M. Kerry à la presse lors d’une intervention à Washington, « c’est indéniable ».
« Ce que nous avons vu la semaine dernière en Syrie choque la conscience mondiale. Il défie tout code de moralité. Le massacre aveugle de civils, la tuerie de femmes et d’enfants et de passants innocents par des armes chimiques est moralement indécent », a lancé le patron de la diplomatie américaine.
« Le président (américain Barack) Obama pense que ceux qui ont recours aux armes les plus atroces contre les populations les plus vulnérables de la planète doivent rendre des comptes », a ajouté M. Kerry, dans une déclaration solennelle, le visage fermé.
« Rien n’est plus grave aujourd’hui et rien n’est plus scruté » que l’utilisation des armes chimiques.
Comme son gouvernement l’avait fait au cours du week-end, M. Kerry a aussi accusé le régime syrien d’avoir offert aux enquêteurs de l’ONU en Syrie un accès « trop tardif pour être crédible » à la zone concernée par l’attaque du 21 août et d’avoir « bombardé » et « détruit systématiquement les preuves » sur le terrain.
« Ce n’est pas le comportement d’un gouvernement qui n’a rien à cacher », a-t-il encore dit.
AFP