
« Nous sommes pour le 24 septembre et on se prépare par rapport à cette date, pourvu que le retard accusé n’entame pas la transparence de ces élections législatives’’, a déclaré le chef de file de l’opposition guinéenne, Cellou Dalein Diallo en faisant allusion aux élections législatives.
« Je ne peux pas dire si l’on va aller ou pas aux élections législatives. L’opposition va se retrouver pour la suite et prendre une décision’’, a dit Diallo laissant croire qu’il est trop tôt pour parler d’un boycott de l’opposition.
Bien que travaillant sur la base du chronogramme, le Collectif, l’ADP et le Centre ont fustigé le non respect par la Commission électorale nationale indépendante de certaines étapes qu’ils jugent importantes dans le processus électoral. Au nombre de ces étapes brulées, selon ces partis politiques, figurent le recensement additionnel qui n’a duré que 10 jours au lieu de 15, le refus de la CENI de faire le dédoublonnage avant l’affichage des listes électorales provisoires et le retard accusé dans le monitoring.
Selon le président de l’Union des forces du changement et porte-parole de l’opposition Aboubacar Sylla, en dépit des accords du 3 juillet dernier, le pouvoir ne semble pas décider à aller vers des élections législatives libres et transparentes. « Il n’existe nulle part la transparence et la volonté du gouvernement à aller à ces élections pour enfin sortir la Guinée de la transition », a souligné Sylla.
Pour Sylla, la CENI a l’intention d’inverser certains données inscrites dans l’accord en procédant à l’affichage des listes électorales provisoires ce mardi 20 août avant même le dédoublonnage. « Vu tout ce qui se passe au sein de cette CENI, cela nous fait croire à un retour à la case-départ qui a été à la base de la rupture entre les partis politiques sur base de confiance et du doute sur le processus électoral », a-t-il conclu.
Parlant toujours des imperfections, Cellou Dalein Diallo s’est dit inquiet face à « une situation difficile » qui pourrait entamer la transparence et le bon déroulement des élections législatives. Il a rappelé que l’opposition promis de respecter à la lettre les accords issus du dialogue inter-guinéen sur la base de l’engagement de la communauté internationale, pour la sécurisation et la transparence des élections.
« Mais il se trouve aujourd’hui que nous sommes face à une situation difficile où il y a des cas de doublons avérés’’, a dit Diallo, ajoutant que « le redécoupage électoral fait par la CENI, vise à décourager les militants de l’opposition », dans la mesure où certains bureau de vote dans les fiefs de l’opposition sont situés à une dizaine de kilomètres des électeurs.
Sériane Théa
Kaloumpresse