
Officiellement, il n’y a encore aucun résultat. Mais ce jeudi, le parti du président Robert Mugabe, le Zanu-PF (Zimbabwe African National Union-Patriotic Front), a revendiqué la victoire dans les élections présidentielles, qui se déroulaient hier, mercredi 31 juillet.
Pour ce jour décisif, les Zimbabwéens se sont massivement rendus aux urnes. Le site Daily News se réjouit de la forte participation, qui montre d’après lui « que les gens ne se satisfont plus uniquement d’observer le destin de leur pays. Ils veulent y participer. »
Mais la journée de mercredi a été « gâchée par des accusations de manipulations perpétrées dans tout le pays par le Zanu-PF », rapporte le site. « Makerau, s’il vous plaît, arrêtez les fraudes électorales », titre le site d’information zimbabwéen, qui appelle la présidente de la commission électorale, Rita Makerau, à rejeter les résultats des circonscriptions desquelles affluent les témoignages sur des cartes de vote distribuées à des enfants et jeunes dans la rue, ou sur la disparition de noms des registres électoraux.
Le quotidien NewsDay, lui aussi, rapporte qu’une femme a fondu en larmes s’être vu refusé le vote. Dans d’autres circonscriptions, ce sont les noms des candidats qui ont disparus des registres.
Le Daily Maverick, en Afrique du Sud, revient sur la journée de mercredi qui s’est déroulée dans le calme, générant l’optimisme du seul véritable adversaire de Mugabe, le Premier ministre Morgan Tsvangirai. « Quand le 1er août viendra, Mugabe appartiendra à l’histoire », a-t-il estimé. « Probablement un peu trop optimiste », note le quotidien : « Voilà le 1er août et Mugabe ne semble pas vouloir aller où que ce soit. »
Le vieil autocrate, âgé de 89 ans et à la tête du parti depuis 1980, a affirmé qu’il comptait terminer son mandat en cas de victoire. Il aurait alors 95 ans. Mais il faudra patienter pour connaître les résultats. La commission électorale a estimé qu’elle ne pourra rien affirmer avant mardi prochain.