
La Commission Abbottabad a conclu que l’armée pakistanaise avait manqué de nombreuses occasions d’arrêter l’ennemi public numéro 1.
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«La fois où ils en étaient le plus proche, c’était sans doute à l’époque où le leader d’al-Qaida vivait dans la vallée de Swat en 2002 et 2003», précise le Telegraph.
Dans le rapport figure un témoignage, celui de Maryam, épouse de l’un des gardes du corps de Ben Laden. Elle explique qu’ils se rendaient régulièrement au marché. Lors d’une de leurs expéditions, ils furent arrêtés pour excès de vitesse, mais son mari «régla rapidement l’affaire».
«L’officier de police a-t-il reçu un pot-de-vin, ou n’a-t-il simplement pas remarqué le célèbre passager qui se trouvait à bord du véhicule? Ce n’est pas dit», précise le Telegraph.
Le rapport renseigne également sur les conditions de vie de Ben Laden et son groupe, explique Slate qui a fait une sélection des passages importants du rapport. On y lit ainsi:
«Le groupe vivait, selon le témoignage des épouses, de manière “extrêmement frugale”. Ben Laden lui-même, avant de déménager à Abbottabad, aurait possédé seulement trois paires de shalwar kameez (les tenues locales pakistanaises) pour l’été, et trois paires pour l’hiver –en plus d’une seule veste noire, et deux pulls.
Il possédait aussi un « chapeau de cow-boy » qu’il portait quand il se déplaçait autour de l’enceinte de sa maison, afin de ne pas être repéré par des modes aériens. Ben Laden, qui souffrait apparemment de plusieurs maladies, notamment rénales et possiblement cardiaques, se plaignait parfois de langueur, et en ces moments-là, il mangeait du chocolat et/ou une pomme, selon les découvertes de la commission. Aucune preuve ne suggère qu’un médecin lui ait jamais rendu visite, et il est presque certain qu’il ne quittait presque jamais sa maison.»
L’enquête a été menée après l’assassinat de Ben Laden pendant le raid de 2011 et les conclusions sont cinglantes. «Une négligence coupable et une incompétence à presque tous les niveaux de gouvernement peuvent être établies de manière plus ou moins certaine», y lit-on.
Slate.fr