
Sur les lieux, le commandant Alpha Oumar Boffa Diallo, alias AOB, présenté par la partie civile comme le cerveau de l’attaque, a donné sa version des faits. l’adjudant-chef Fodé Abass Soumah, de la garde présidentielle a également livré la sienne. La contradiction entre les deux hommes s’est résumée à l’endroit où AOB aurait stationné sa voiture avant de prévenir la garde présidentielle d’une attaque imminente par des hommes qui l’auraient pris en otage.
A la fin de ce transport judiciaire, comme il fallait s’y attendre, chacune des deux parties, défense et partie civile, ont eu le temps de crier victoire.
»Nous estimons que le commandant AOB n’avait rien à faire à cette barrière s’il n’avait pas l’intention subversive dirigée contre la vie du président de la République. En tout cas, il n’était pas venu ici en promenade. J’estime que force restera à la vérité mais le mensonge toujours gros ne constituerait pas un moyen de défense permanent », a affirmé Me Mory Doumbiya, avocat de la partie civile.
« Ce transport judiciaire a permis la confirmation pure et simple des déclarations du commandant AOB à la barre. Il a reconstitué les faits et à la suite de cette reconstitution, on se rend aisément compte que le commandant AOB n’a posé aucun acte répréhensible sur les lieux. Il était pris en otage ; il est arrivé, il a montré les assaillants et il a pris la poudre d’escampette », a exulté Me Salifou Béavogui, avocat du prévenu.
Le hic dans tout ça est que la résidence du chef de l’Etat était déjà entièrement rénovée au moment du déplacement de la cour ce mardi à Kipé.
Mamady Fofana
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