
On le sait. Les relations entre les deux hommes qui se présentaient autrefois comme des amis inséparables étaient devenues exécrables. La magie du pouvoir aidant.
Le capitaine Dadis Camara, en convalescence à Ouagadougou depuis janvier 2010, après la tentative d’assassinat perpétrée par son aide de camp, a toujours accusé son successeur de « trahison ». Le Général Sékouba Konaté, pour avoir organisé les élections présidentielles ne cache pas sa satisfaction par rapport à son successeur ‘’assoiffé du pouvoir et qui ne respecte pas ses engagements’’. Chacun d’eux avait fini par se trouver des journalistes alliés en Guinée.
Les sorties par médias interposés, avec des propos pas du tout dignes d’hommes d’Etat, où ils se traitent mutuellement de tous les noms d’oiseaux, avaient fini par polluer l’atmosphère à Conakry et vexé plus d’un Guinéen.
On parle même d’une intervention du président Alpha Condé et d’autres chefs d’Etats africains pour siffler la fin de la récréation, et rappeler aux deux officiers leur passé d’anciens chefs d’Etat. Un confrère qui n’en pouvait plus avait déploré « une descente dans les caniveaux », affirmant que « la Guinée a honte et va très mal ». Ce, depuis que « les deux soldats sont entrés -par effraction- dans l’histoire de la Guinée ».
Le décès de maman Tonghon Christine Koné, celle que le Général Sékouba Konaté appelait aussi sa mère aux premières heures de leur prise du pouvoir, rapprochera-t-il les deux ? Les deux hommes vont-ils enfin, amicalement et sincèrement se parler ? Peut-on rêver qu’ils enterrent la hache de guerre par le biais de cette triste occasion ? En tout cas beaucoup de Guinéens y croient.
Fatoumata Kéita
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