lundi , 2 octobre 2023

Sortie de crise en Guinée: Jean Marie Doré propose une « solution centriste »

Alors que le dialogue politique récemment lancé par le président de la République entre mouvance et opposition s’est soldé par un échec, l’ex-Premier ministre de la transition et président de l’UPG, Jean Marie Doré, appelle à un sacrifice ultime : Que le pouvoir renonce à waymark et l’opposition au vote des Guinéens de l’étranger. Solution apparemment simple mais dont l’acceptation par les deux camps pourrait prendre assez de temps.

« Depuis la prestation de serment du président Alpha Condé, on aurait dû commencer à préparer les élections législatives. Mais une série de faits est venue se greffer sur le champ politique, divisant chaque jour davantage les interlocuteurs, les partis politiques d’une part, le gouvernement de l’autre.

Le point de discorde concerne l’apparition inopinée de WAYMARK en lieu et place de la SAGEM puis, la non-prise en compte du vote des Guinéens de l’extérieur, décrétée verbalement par le gouvernement. Alors qu’il avait été entendu, au temps du général Lansana Conté, que les Guinéens de l’extérieur voteraient mais seulement dans sept (7) pays.

Malheureusement, on tourne autour de ces deux points depuis longtemps. Mais on ne peut pas continuer dans cette spirale de oui et de non.
C’est pourquoi notre parti, l’UPG, après moult réflexions, a décidé d’apporter sa contribution en temps que parti du Centre, regardant uniquement les intérêts de notre pays, de prendre la décision de proposer au gouvernement et aux partis politiques de couper la poire en deux : les partis, de renoncer pour ces élections qui viennent au vote des Guinéens de l’extérieur puis, plus tard quand l’Assemblée Nationale sera mise en place, d’étudier la forme légale dans laquelle nos compatriotes installés à l’étranger, pourraient participer aux élections nationales. Il y a toute une gamme de solutions d’une part, d’autre part, de demander au gouvernement de renoncer à l’utilisation des services de WAYMARK qui est rejeté en bloc et radicalement par l’ensemble de la classe politique non affiliée à la mouvance présidentielle.

C’est un geste patriotique que je demande aux uns et autres. On ne peut pas aimer la Guinée en refusant de lui donner la chance de s’ancrer dans la sphère de la démocratie. C’est pourquoi, j’invite le gouvernement et les partis politiques notamment ceux de la Mouvance, du Collectif-ADP et CDR, de faire ce sacrifice ultime dans le but de contribuer à sortir de la crise aujourd’hui. Le gouvernement ne peut pas refuser cette solution idem que les partis politiques.

C’est la seule façon de sortir de cette spirale qui nous conduira tout droit dans l’impasse avec tout ce que cela comporte d’incertitudes pour la Guinée, son peuple en cette période où le Guinéen est désespéré devant la flambée des prix, où aucune solution n’apparaît à l’horizon pour venir en aide de nos populations déshéritées des villes et des campagnes.

J’insiste encore, au nom de l’intérêt supérieur de la patrie, que l’opposition veuille accepter cette proposition mais que surtout, le chef de l’Etat veuille accepter au nom de son mandat, de son serment de faire vivre la Guinée de la quiétude, de renoncer à l’emploi de WAYMARK et les partis politiques de renoncer au vote des Guinéens de l’extérieur pour les élections qui viennent.»

 

 


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