
Des élections d’ici à trois ans
« Nous resterons toujours dans l’esprit de Libreville », a-t-il promis, confiant qu’il gardera à son poste l’actuel Premier ministre du gouvernement d’union nationale Nicolas Tiangaye, figure de l’opposition à Bozizé, et qu’il organisera des élections « libres et transparentes d’ici trois ans ».
Le président François Bozizé a fui le pays et M. Djotodia, en tant que chef des forces du Séléka qui l’ont renversé et qui contrôlent le pays, se pose comme son successeur.
Accords de Libreville
L’accord de Libreville signé le 11 janvier par le clan Bozizé, l’opposition et la rébellion, prévoyait notamment la formation d’un gouvernement d’union nationale dirigé par l’opposition (finalement M. Tiangaye) et l’engagement à organiser des élections libres et transparentes dans les trois ans.
D’après les accords de Libreville, ce gouvernement ne pouvait pas être révoqué par le président Bozizé et l’Assemblée nationale, issue des élections remportées par Bozizé et composée d’une immense majorité de ses partisans, n’avait pas la possibilité de retoucher les lois proposées par le gouvernement.
« Pas de chasses aux sorcières »
« Tout à fait », a-t-il répondu à une question sur s’il allait maintenir M. Tiangaye, soulignant : « J’ai rencontré M. Tiangaye. Nous avons causé avec lui ».
« Il a été dit à Libreville que nous devions […] organiser des élections libres et transparentes. […] D’ici à trois ans, nous allons organiser des élections libres et transparentes », a-t-il promis.
Michel Djotodia n’a pas non plus écarté l’idée de conserver les ministres du clan Bozizé dans ce gouvernement : « S’ils (les ministres pro-Bozizé) sont là encore (à Bangui) nous allons essayer de les appeler parce que nos portes sont ouvertes pour tout le monde. Nous ne sommes pas là pour faire une chasse aux sorcières, nous sommes venus pour tous les Centrafricains. »
AFP