
En lançant les travaux de cet atelier qui vise à identifier des recommandations pour améliorer la qualité et l’efficacité d’une politique nationale d’alimentation scolaire, le ministre de l’Agriculture signifiera aux participants qu’il s’agit d’un atelier qui a toute sa raison d’être, vu la fermeture de plusieurs cantines scolaires et la réduction du nombre des enfants bénéficiaires ces dernières années. « Certes les raisons ne seront pas trouvés mais au sortir du présent atelier, des stratégies opérationnels seront trouvés pour une mise en œuvre réussie des cantines dans toutes nos écoles élémentaires si non au moins dans celles des zones rurales », a dit le ministre Marc Yombouno.
L’objectif du PAM d’ici 2017 est qu’aucun enfant n’aille à l’école le ventre vide. Mais en Guinée, la couverture des écoles en cantines scolaires qui avait atteint un taux de 19,5 % dans la période 2009 -2011, a connu une réduction considérable de 11 % au titre de l’année 2012 -2013. Cela est dû aux contraintes budgétaires que connaît le PAM. Seules 9 préfectures sur 20 ont été retenues au titre de l’année scolaire 2011-2012. Au compte des cinq prochaines années, l’effectif des élèves pris en charge par le PAM va diminuer de 286 000 à 100 000 élèves, soit une réduction de 43% par rapport au cinq dernières années.
Partant de ces chiffres, la Représentante du PAM en Guinée, Madame Sitta Kaï Kaï, a dit attendre de cet atelier une orientation pertinente au ministère de l’Enseignement pré-universitaire, au PAM et à leurs partenaires sur les futurs programmes de cantines scolaires.
« En référence à la population scolaire guinéenne, la couverture en cantine reste insuffisante et expose les élèves à la faim sous le regard impuissant des parents soumis à la pauvreté. Ce qui est un principal obstacle à la scolarisation des enfants », a noté le Coordinateur résident du système des Nations-Unies en Guinée, Antony Ohemeng-Boamah. Et Ohemeng-Boamah de souligner que le vide crée par la pauvreté et l’insécurité alimentaire en Guinée ne saurait être comblé par une seule organisation, encore moins, par l’Etat guinéen lui seul. « Je suis convaincu que cet atelier de trois jours nous permettra de dégager une politique nationale appropriée sur les cantines scolaires en Guinée. Une politique qui engagera la responsabilité guinéenne à pérenniser cette stratégie d’intervention sur toute l’étendue du territoire nationale », a-t-il souligné.
Par ailleurs, le Coordinateur résident du système des Nations-Unies en Guinée a saisi l’opportunité pour inviter tous les partenaires à soutenir le gouvernement guinéen et le PAM dans cette mission de nutrition des élèves. Il a également exhorté le gouvernement guinéen à faire de l’alimentation scolaire une priorité nationale.
« L’expérience brésilienne dans les cantines scolaires démontre que l’alimentation scolaire représente un instrument indispensable pour le développement… », a indiqué pour sa part, Daniel Balaban, directeur du Centre d’excellence contre la Faim du Brésil.
A signaler que des représentants du PAM en Côte d’Ivoire, Niger et Cap-Vert participent à cet atelier.
Fatoumata Kéita
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