
Comme par le passé, la manifestation a pris fin par une série de discours, caractérisés par des propos parfois engagés, mais déplacés, à l’encontre de la personne du président de la République, Alpha Condé.
Dans l’ensemble, les leaders de l’opposition radicale ont exprimé leur ras-le-bol contre la gestion des affaires par le président de la CENI et le pouvoir en place, mais surtout prévenu qu’ils n’accepteront « une mascarade électorale » dans le pays.
« La Guinée ne retournera pas à la dictature, nous voulons une Guinée unie, dans laquelle les citoyens ne sont pas regardés en fonction de leur ethnie, encore moins de leur appartenance à un parti », a fulminé Ibrahima Kassory Fofana, président de Guinée Pour Tous.
« Nous allons passer à la vitesse supérieure pour demander le départ du président Alpha Condé. La Guinée ne mérite pas ce qu’il est entrain de faire. Il est temps de demander son départ. La Guinée ne mérite pas la dictature. Nous ne voulons pas d’une dynastie. Le président Alpha Condé n’a qu’à aller chez lui. Nous, nous sommes des Guinée. Il faut que Philippe Van Damme de l’Union européenne quitte la Guinée. Il doit s’embarquer dans le même avion que Alpha Condé « , a tonné Jean-Marc Telliano, leader du parti RDIG, débarqué du gouvernement au remaniement ministériel de l’an dernier.
Le président des NFD, Mouctar Diallo, pour sa part, a remercié des « militants qui n’ont pas eu besoin d’argent de poche, ni de bus », pour sortir. Il s’exprimait en faisant allusion au Premier ministre, Mohamed Saïd Fofana, qui, selon lui, a dû affréter des bus pour des manifestations à Forécariah. ‘’Le problème en Guinée n’est pas entre les soussous, les peulhs, les malinkés et les forestiers. « Le problème est entre une opposition responsable et un pouvoir incompétent et incapable’’, a-t-il affirmé.
Enfin, Cellou Dalein Diallo qui remercié les forces de sécurité le 18 février pour la discipline et le respect observés à l’égard de leurs supporters, a changé de discours, les fustigeant pour avoir ‘’provoquer’’ des manifestants qui poursuivaient une « marche légalement autorisée, dans la discipline ». Il a de nouveau critiqué Alpha Condé pour, selon lui, ses injures proférées contre « ses adversaires en les qualifiant de chiens ».
La manifestation a été émaillée d’accrochages entre forces de sécurité et certains militants à Hamdallaye et au niveau du Petit Lac.
Premier à se prononcer sur ces affrontements, le gouvernement parle de 18 blessés dont 1 grièvement.
La police a utilisé du gaz lacrymogène, en riposte a des jets de pierre de certains militants qui se trouvaient à quelques encablures du siège du RPG à Hamdallaye.
Mamady Fofana et Fatoumata Kéita
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