
Un rapprochement qui survient juste après que des partis comme le Rassemblement pour le développement intégré de la Guinée – RDIG – de Jean Marc Telliano, soient allés frapper à la porte de l’ADP et du Collectif. L’assertion qui voudrait que l’ennemi de ton ennemi soit ton ami, cimente apparemment cette nouvelle vague de sympathie qui n’est que la conséquence d’une hostilité, proche de la haine, à l’encontre d’un adversaire commun : le président Alpha Condé ! Du moins en ce qui concerne la plupart d’entre eux.
Déjà dans les rangs de l’opposition l’heure est à la jubilation. On se frotte les mains en se disant que dans l’état d’isolement qui est le sien, le locataire de Sékoutouréya, reclus dans son palais, risque de mourir d’ennui ou de claustrophobie. Le président de l’Union des forces républicaines – UFR -, Sidya Touré, avec une éloquence digne d’un évangéliste a essaimé ‘’la bonne nouvelle’’ en grandes pompes. Beaucoup de journalistes, comme sous l’effet de l’enthousiasme ainsi affiché, sont allés vite en besogne en parlant d’une phagocytose du CDR par l’opposition radicale. Avant d’y mettre un bémol, en imaginant une combinaison ADP – Collectif – CDR.
Cependant, le nouvel attelage qui se met en place est loin de briller par son harmonie. A cause des fortes têtes qui le composent, le choc des égos est plus que prévisible. Même pas à moyen terme.
La semaine dernière, les Guinéens qui ont l’écoute lucide ont dû en saisir les prémices dans la réaction du leader de l’UPG (membre du CDR), Jean- Marie Doré, aux propos tenus par Sidya Touré concernant Alpha Condé qu’il qualifiait de dictateur.
Dans les jours à venir, si jamais l’assortiment détonant arrivait quand même à se mettre en place, l’on aura certainement l’occasion de jauger son niveau d’instabilité. Peut-être que les manifestations que prévoient L’ADP et le Collectif constitueront un excellent test.
Si, entretemps, les contradictions et autres problèmes de leadership (ils ne peuvent manquer avec un si grand nombre de décideurs aux égos surdimensionnés), ne viennent pas vouer à l’échec toute velléité d’occuper la rue. Faute de consensus.
SOURCE : LE NIMBA