mercredi , 22 mars 2023

Législatives : L’opposition voit l’Union Européenne derrière la date du 12 Mai 2013

Le Collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition et l’Alliance pour le développement et le progrès ont accusé mardi Philippe Van Damme, Représentant de l’Union européenne en Guinée d’être l’artisan principal dans la fixation de la date des élections législatives au 12 Mai 2013.

Les deux blocs de partis politiques ont porté les accusations contre le diplomate de l’Union européenne durant une conférence de presse tenue à la Maison de la presse à Conakry, estimant qu’il a poussé le président de la CENI Bakary Fofana à annoncer un chronogramme « faux et irréalisable ».

« Le président de la Commission électorale nationale indépendante, sous la pression de Van Damme est allé annoncer la date du 12 Mai 2013, sans informer les commissaires et le bureau de la CENI », a déclaré le figure de l’opposition guinéenne Cellou Dalein Diallo. « Van Damme l’a fait parce qu’il veut signer le 10è FED avec la Guinée », a-t-il déclaré.

« Ce Chronogramme est illégal et n’est pas réaliste parce qu’il s’appuie sur l’hypothèse de Waymark », a dit l’ancien Premier ministre Diallo qui dirige le parti l’Union des forces démocratiques de Guinée, ajoutant que le Représentant de l’UE a été soutenu dans son initiative par le président Alpha Condé.

Les leaders du Collectif et de l’ADP ont par ailleurs réitéré leur exigence quant à la résiliation du contrat de l’opérateur technique sud-africain Waymark chargé de réviser le liste électorale. Ils estiment que cette société est incapable d’effectuer un travail fiable et crédible.

Aussi, ils ont accusé le président de la CENI Bakary Fofana de dissimuler un rapport de l’Organisation internationale de la Francophonie sur l’institution électorale qui aurait été transmis depuis le 21 Novembre.

« Ce rapport n’est pas favorable à ceux qui l’ont reçu et Waymark c’est pourquoi on le cache. Le président de la CENI s’inscrit dans la logique de son prédécesseur Lounsény Camara. Mais si cette situation devait persister, nos serons fondés de demander son départ », a affirmé pour sa part le président de l’Union des forces du changement et porte-parole des deux alliances Aboubacar Sylla. « Le changement de l’opérateur est une exigence non négociable », a-t-il dit. Comme seconde exigence, le Collectif et l’ADP ont évoqué le vote des Guinéens de l’étranger qui, selon eux, constitue également un droit non discutable.

Elie Ougna
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