dimanche , 1 octobre 2023

Le Collectif et l’ADP à nouveau « prêts » à descendre dans la rue

Le Collectif des partis politiques pour la finalisation de la transition et l’Alliance pour la  démocratie  et le progrès (ADP)  ont réaffirmé mercredi leur détermination à recourir à la rue pour se faire entendre sur la prise en compte de leurs principales exigences.

Les partis regroupés au sein des deux alliances ont déclaré au cours d’une conférence de presse qu’ils ne veulent pas avoir affaire à Waymark, l’opérateur  technique choisi par la CENI pour réviser le fichier électoral. Ils ont en outre mis en garde le ministère de l’Administration du territoire contre toute ‘’manipulation’’ de la liste de leurs représentants pour la Commission électorale nationale indépendante.

« La liste déposée par le Collectif et l’ADP au niveau du ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation est celle qui valable pour l’opposition. Nous n’accepterons pas que cette liste soit modifiée, soit truquée et occultée », a prévenu Aboubacar Sylla, président de l’UFC et Porte-parole des deux blocs.

L’opposition radicale fustige l’attitude du ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation et se dit indignée après le communiqué d’Alhassane Condé invitant toutes les entités politiques se réclamant de l’opposition à se concerter pour convenir  d’une liste commune de dix commissaires. Pour Aboubacar Sylla, il s’agit de « manœuvrés dilatoires’’ dont le but est de leur faire assumer la responsabilité du retard dans l’organisation des élections législatives, alors que cette nouvelle  crise a été créée et entretenue par le gouvernement. « En réalité, l’objectif recherché par le gouvernement est de créer une véritable confusion autour du quota  alloué à l’opposition dans le but de faire apparaitre celle-ci comme une entité hétérogène et divisée, incapable de trouver un consensus  autour de la désignation de ses représentants à la CENI’’, a indiqué Sylla. « L’ADP et le Collectif  mettent le gouvernement en garde contre toute décision à sa marginalisation, car cela contribuerait à aggraver les tensions sociopolitiques actuelles et conduirait inexorablement notre pays vers une instabilité politique lourde et une menace pour la paix civile et la cohésion nationale. Si cette recomposition paritaire de la CENI devait être mort-née, alors nous n’avons pas d’autres choix que de recommencer les manifestations pour lesquelles que nous étions engagés jusqu’à ce que cette revendication soit prise en compte. Nous serons obligés conformément aux dispositions légales, dans les jours à venir, de livrer un agenda  de manifestations’’.

Sidiki Mara
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