
La marche pacifique fait suite à des rumeurs distillées à Boké après le départ des délégations le 2 octobre, selon lesquelles la Commission d’organisation et les différentes structures sollicitées pour gérer les préparatifs ont opéré d’importantes malversations financières.
Comme pour conforter ces rumeurs, le président de la République, Alpha Condé, a fait état de l’existence de détournements de fonds destinés à ces festivités malgré la grande mobilisation constatée. Le Chef de l’Etat faisait cette confidence mardi 9 septembre pendant une rencontre avec les sages de la Guinée forestière.
Il n’en fallait pas plus. Des jeunes de Boké ont donc protesté, pacifiquement, pour exiger des explications. En plus du budget, les manifestants demandaient également des éclairages sur l’implantation de 300 lampadaires dans les rues de la ville. Certains pensent dans le Kakandé que ces lampadaires ont été implantées en fonction de l’appartenance ou non des quartiers à la mouvance présidentielle.
Le préfet qui craignait tout débordement a convoqué la société civile, des associations de jeunes et des élus communaux pour une réunion d’urgence au cours de laquelle il a nié son implication dans la gestion de l’argent. Les jeunes ont promis de revenir à la charge dans les prochains jours.
Fatoumata Kéita
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