
Cette association qui s’inquiète des conséquences de l’arrêt de la production à la raffinerie d’alumine de Fria a aussi invité le pouvoir à faire un plaidoyer auprès des partenaires techniques et financiers de l’éducation et à Rusal-Friguia afin de prendre en charge au moins trois mois de scolarité, déductibles des salaires des travailleurs à la reprise.
La production de Friguia, première usine d’alumine en Afrique est arrêtée depuis le déclenchement par le syndicat en avril d’une grève pour une augmentation de salaire. Le mouvement a été jugé ‘’illégal’’ par un tribunal de travail de Conakry. Le russe Rusal qui exploite l’unité industrielle exige du gouvernement l’obtention d’une convention sur la mine de Dian-Dian avant de reprendre la production. Conséquence de ce refus, les employés sont sans salaires depuis six mois.
Le Premier ministre Mohamed Saïd Fofana en campagne déguisée dans la cité minière en septembre avait obligé les travailleurs à signer un mémorandum dans lequel ils reconnaissent le caractère illégal de la grève tout en acceptant de renoncer à deux mois de salaire. ‘’Nos partenaires ont accepté de se réengager dans l’usine de Friguia. Aujourd’hui ils sont d’accord de revenir. Le ministre des Mines va former une délégation pour rencontrer les responsables de Rusal et l’usine va redémarrer’’, avait déclaré le chef du gouvernement.
Cette reprise imminente ainsi annoncé sonnait comme la fin de la misère des quelques 1300 travailleurs permanents. Mais l’attente est toujours longue. Et tout porte à croire que Rusal a niqué le gouvernement.
Avec la rentrée scolaire, l’inquiétude est grande à Fria où les parents d’élèves ne savent plus à quelle autorité se vouer. L’effectif global des enfants des travailleurs de l’usine avoisine 8.337. Environ 1.852 vont affronter des examens en fin d’année. Le tout pour une charge éducative estimée à 2 milliards de francs guinéens.
Sidiki Mara
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