
‘’Il y a là des avancées significatives en ce qui concerne la recomposition de la CENI pour une sortie de crise’’, a déclaré Aboubacar Sylla, Porte-parole des deux blocs politiques, faisant allusion à la décision du président de la République de faire une recomposition paritaire 10 de l’opposition et 10 de la mouvance.
Mais aussitôt que l’opposition reconnait ces avancées, aussitôt elle s’empresse de réitérer son refus de partager les 10 sièges avec les Centristes et autres partis qui se réclament de l’opposition. ‘’Nous avons des observations. Nous tiendrons absolument à ce que le quota de 10 représentants ne soit dilué par un magma de gens qui se font passer pour des opposants alors que nous savons en réalité qu’ils sont de la mouvance’’ a indiqué Sylla. ‘’Nous tenons aux 10 places pour des raisons que nous connaissons’’, a-t-il dit.
Le Collectif et l’ADP répondait ainsi, mollement, à certains leaders du Centre qui estiment qu’ils ne doivent être écartés pour quelque motif que ce soit. Pour ces leaders qui se réclament eux-aussi de l’opposition, les 10 places doivent être reparties en tenant compte de leur obédience politique.
‘’Nous n’avons pas de leçon à recevoir d’un certain nombre de gens. Les gens qui ont été pétries dans la tradition dictatoriale et corrompues du PUP, qui ont été les acteurs zélés et connus de l’Arc-en-ciel. L’opposition ne se détermine pas par le nombre de coups de poings ou de kilomètres de marche. (…)Nous ne sommes pas des caméléons, chacun a le droit. Nous n’empêchons personnes de changer. Nous n’avons pas de leçon à recevoir d’opportunistes professionnels, des gens dont toute la carrière est bâtie dans le sang, dans la confrontation et dans le conflit’’, avait riposté Mamadou Bah Baadiko après avoir appris le plan du Collectif et de l’ADP.
Répondant indirectement, Cellou Dalein Diallo n’a pas caché son point de vue. ‘’Pour être opposant, il faut avoir des caractères et être en mesure d’affronter les risques. N’est pas opposant qui le veut. Il y a des actes à poser pour être opposant’’, a-t-il dit.
Son ami Lansana Kouyaté a tenté lui aussi de donner un élément de réponse. ‘’Il y a des partis qui n’ont de dirigeants que leurs membres’’, a-t-il déclaré, sans faire allusion au nombre de militants de l’UFC, GeCi ou NFD pourtant membres de leurs alliances.
Elie Ougna
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