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Le verdict dans le procès pour diffamation contre El hadj Bouna Kéita est tombé ce mardi 18 septembre. Le tribunal de première instance de Kaloum a parvenu à la conclusion de délit non constitué.
Le président du tribunal s’est référé à l’article 463 du Code pénal pour trancher ce procès pour diffamation porté par les avocats Roda Fawaz, Consul honoraire de la Guinée au Maroc et PDG de la société Katex.
Les avocats de Bouna ont éclaté de joie à l’annonce du verdict, estimant que le droit a été dit, simplement.
« Dans tous les faits que nous avons déclinés devant vous au tribunal, les textes de loi que nous avons évoqués, nous avons toujours insisté pour dire que dans cette affaire il n’y a pas de diffamation. », a déclaré Me Aboubacar Sylla, un des avocats de l’acquitté. « Note client a saisi le président de la République, les institutions républicaines pour attirer leur attention pour qu’il entre en possession des ses biens (NDLR : les diamants) ».
« Je me suis retrouvé devant le tribunal pendant 9 mois. Si ce tribunal déclare aujourd’hui un non lieu dans ce procès, je ne peux que le féliciter et dire que rien ne peut se passer en Guinée sans la vérité », a ajouté pour sa part, Bouna Kéita.
Les plaignants estiment de leur côté que la décision du tribunal est infondée. Me Thierno Ousmane Tall, l’un des avocats de Roda Fawaz est catégorique là-dessus. « La décision du tribunal, au regard des pièces du dossier, n’a rien de juridique, ni de judiciaire. Elle me pareil une décision politique et je suis fondé à le croire, parce que matériellement, les éléments du délit sont dans le dossier. Les éléments du délit ont été tous rapportés dans les journaux de la place. Je suis donc surpris que le tribunal correctionnel puisse dire que le délit n’est pas constitué », s’indigne-t-il. « Nous allons faire appel immédiatement et il ne me reste plus qu’à signer la déclaration d’appel que je vais déposer au tribunal. »
Sidiki Mara
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