
La précision est venue du président de la Commission de l’organisation sous-régionale, Kadré-Désiré Ouédraogo, en visite de travail dans la capitale guinéenne. Reçu vendredi par le président Alpha Condé, M. Ouédraogo a clairement dissipé l’équivoque sur la décision de bloquer les armes à Conakry.
« Cette décision n’est pas une décision guinéenne. C’est une décision qui émane de la conférence des chefs d’Etats et de gouvernements de la CEDEAO. Une mission de haut niveau de la CEDEAO et une délégation malienne séjournent à Conakry pour étudier avec les autorités guinéennes des mesures à prendre pour régler cette question », a-t-il confié.
Pour ce qui est de la suite à réserver à ce dossier, M. Ouédraogo a indiqué qu’il reviendra à la Conférence des chefs d’Etats et de gouvernement de prendre la décision qui s’impose.
Des Maliens désemparés, pris en sandwich par une junte militaire irresponsable, des politiciens inexpérimentés et des islamistes armés commençaient à s’agiter à Bamako, estimant que les armes de guerre achetées par le régime du président déchu Amadou Toumany Touré sont bloquées sur ordre de Conakry. « Nous voulons la libération de nos armes bloquées en Guinée. Ces armes sont des armes lourdes que les militaires appellent les blindés. (…) La Côte d’Ivoire, le Sénégal ont tous libéré les armes retenues dans leurs ports respectifs, pourquoi la Guinée Conakry considérée dans l’histoire comme pays frère met les pieds sur nos armes », déclaraient récemment l’Alliance pour la Renaissance durant un sit-in devant l’ambassade de Guinée à Bamako.
Elie Ougna
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