
« Ce n’est pas par coup de tête que nous sortons de ces institutions. Mais nous avons épuisé tous les recours », a déclaré l’ancien Premier ministre Lansana Kouyaté pendant une conférence de presse.
Pour le leader du PEDN, le retrait des institutions, au niveau du CNT par exemple, se justifie par le fait qu’il est infiltré par des institutions « griffonnes » qui n’ont pas mandat de légiférer. Aussi, il estime qu’il est temps que les représentants quittent les différentes institutions parce que le pouvoir a « attenté à la vie des leaders le 27 août » pendant leur manifestation étouffée.
Répondant à la question d’un confrère qui leur a demandé s’ils étaient animés d’un sentiment de satisfaction après le retrait de leurs représentants, Lansana Kouyaté s’est montré catégorique. « Nous ne sommes pas dans un match de football ou dans un gala de boxe. Nous sommes entrain de suivre nos convictions et ce que nous croyons être normal. Ce n’est pas un face-à-face. On ne ressent pas de triomphalisme ».
Dans la même lancée, le président de l’Union des forces démocratiques de Guinée, Cellou Dalein Diallo, a affirmé que leur décision est une décision de principe. « Nous ne voulons pas être associés aux dérives que nous sommes entrain de voir dans notre pays. La CENI ne fonctionne pas. Les démissionnaires ont fait des pétitions mais en vain. La CENI a montré ses limites. Elle ne répond plus aux modalités de la loi qui l’a créée. Ce ne pas pour saboter. Nous voulons par ce combat, obtenir les conditions d’un scrutin équitable. Nous n’allons pas nous laisser faire. Nous voulons exiger un scrutin équitable, transparent et libre ».
Elie Ougna et Sidiki Mara
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