
L’opposition retarde les législatives tout en faisant semblant d’être pressée d’y aller
A peine élu au suffrage universel par la majorité des Guinéens (52%), au second tour des premières élections démocratiques qu’a connues le pays depuis son accession à l’indépendance, le Professeur Alpha Condé a été, de toute la classe politique, le premier à demander une restructuration de la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Ce qui avait suscité à l’époque une levée de boucliers de la part de ceux qui, curieusement, l’accusent aujourd’hui d’être celui qui serait opposé à toute modification dans la configuration actuelle de la CENI. Qui ne se rappelle encore des cris d’orfraie des Sidya Touré et consorts affirmant partout que l’indépendance de la CENI était menacée ? Maintenant ce sont les mêmes qui reprochent au chef de l’Etat de respecter justement l’indépendance de l’institution, consacrée par la Constitution, en ne limogeant pas, par exemple, le président de la CENI élu par ses pairs conformément aux statuts et règlements.
Pour montrer sa bonne foi, le Professeur Alpha Condé a fait appel à une institution internationale au-dessus de tout soupçon, l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), pour passer à la loupe les capacités de l’opérateur chargé de la révision des listes électorales. Des experts rompus à la tâche, n’appartenant à aucune ethnie guinéenne et n’ayant aucun intérêt particulier ou partisan à défendre, ont, certes, mis en évidence des insuffisances, mais ils ont surtout ajouté que ces dernières pouvaient être corrigées à brève échéance, de manière à permettre à cet opérateur, la société sud-africaine Waymark, de faire le toilettage du fichier électoral dans la perspective de la tenue des législatives avant la fin de l’année. Mais dès que les experts de l’OIF sont revenus à Conakry pour aider à combler les insuffisances signalées, on entend les mêmes soi-disant opposants crier, haut et fort, qu’ils ne veulent plus d’une implication de l’organisation internationale. D’aucuns vont jusqu’à accuser l’OIF de partialité, comme ils l’avaient fait d’ailleurs avec les Nations Unies (PNUD) un moment !
A présent, c’est au tour du Conseil national de transition (CNT) d’être cloué au pilori par des leaders du Collectif et de l’ADP visiblement atteints du délire de persécution : ils voient des ennemis partout et doutent de la moralité de tout le monde. Sidya Touré disait encore, il n’y a pas longtemps sur une radio de la place, que tant que la transition n’est pas achevée il fallait mettre en avant le consensus. Où est alors le crime du CNT ?
Face au blocage de la situation due à la mauvaise foi du Collectif et de l’ADP qui multiplient les embûches sur la voie devant mener aux législatives, le CNT, après avoir ébauché une proposition de sortie de crise, est allé recueillir les sentiments du Président de la République qui, de toutes les façons, est celui qui devra promulguer la loi organique que les conseillers voteraient éventuellement sur la CENI. Mais avant même de connaître le contenu de la proposition du CNT, encore moins l’opinion du chef de l’Etat à propos, l’ADP et le Collectif s’essayent à l’art divinatoire en accusant le chef de l’exécutif de vouloir y apporter des retouches (d’ailleurs il va de soi que c’est pour qu’il le fasse éventuellement que le texte lui a été soumis) et le CNT d’être à sa dévotion.
En fait il y a une constance avec ces soi-disant opposants : ils sont toujours opposés à toute initiative susceptible de permettre la tenue des élections législatives. Dès qu’un obstacle est franchi, ils en érigent un ou deux autres. Ainsi, dans leur entendement, tous les moyens sont bons pour arriver à leurs fins : retarder le plus longtemps possible les élections tout en caressant le rêve secret de pousser le pouvoir à la faute à l’occasion des marches. Il ne faut pas chercher ailleurs le choix de l’autoroute pour la marche qu’ils projettent d’organiser le 27 août prochain. Leur plus grand souhait, c’est de voir des Guinéens se réclamant de la mouvance présidentielle et de l’opposition s’affronter, avec comme bonus quelques morts et blessés que l’on imputera avec joie aux forces de l’ordre, partant au gouvernement et au Président de la République.
Mais, une fois de plus, leurs calculs seront faussés, parce que le Professeur Alpha Condé n’est pas dupe. Il a toujours été catégorique sur ce point : « il n’y aura plus de 28 septembre en Guinée » (en faisant allusion au massacre qui eut lieu au stade du même nom sous le règne du capitaine Dadis Camara) !
Ce que le malheureux drame de Zogota n’a pas pu leur fournir, malgré les agitations du duo Faya Milimono – Fodé Oussou Fofana (ce qu’il conviendrait d’appeler ‘’les idiots utiles’’ de l’opposition), ils espèrent tout simplement que la marche de l’autoroute sera jalonnée de cadavres qui serviront d’escaliers à Dalein et Cie pour accéder au sommet de l’Etat guinéen.
Avec un art consommé de la manipulation, l’ADP et le Collectif ont déjà planifié ce qu’ils pensent être l’assaut final contre le pouvoir légal et légitime du Professeur Alpha Condé. Des sms commencent à circuler et des tracts infects font le tour de la ville. Parmi ces derniers, les moins ridicules ne sont certainement pas ceux qui accusent le pouvoir de détournements et de corruption. De la part de prédateurs de l’économie nationale comme les sieurs Dalein, Sidya et autres Lansana Kouyaté, c’est vraiment le comble.
Pour tout ce qui précède, les Guinéens qui ont l’écoute lucide ne devraient pas entendre les appels à la haine et à la violence de leaders en plein désarroi et dont la philosophie pourrait se résumer ainsi : ‘’après le CHAOS, c’est nous qui serons au pouvoir !
Nous devons tous faire de l’assaut final projeté par l’ADP et le Collectif, UN ECHEC FINAL !
Mouvement debout la Guinée