
Les poulains de Séraphin Dargani sont qualifiés pour le 3e et dernier tour. Mais cette victoire a été obtenue dans la douleur, et la fin du match a été marquée par une bagarre généralisée entre les joueurs, soldée par un blessé côté burkinabè.
Les Etalons juniors du Burkina, battus à Conakry, avaient réussi à marquer un but sécurisant pour le retour à Ouagadougou, car il leur suffisait de scorer une fois sans en encaisser pour obtenir la qualification au 3e tour.
La première partie fut difficile pour les locaux et il a fallu attendre la 55e mn pour que le capitaine Bertrand Traoré délivre le stade par un superbe but marqué du plat du pied. La rencontre s’est terminée sur ce score et les juniors se qualifient dans la douleur pour avoir marqué à l’aller.
Mais après le coup de sifflet de l’arbitre nigérian Henri Ogunyamodi, contre toute attente, les 22 acteurs ont commencé à se chamailler puis à se donner des coups de poing.
En une fraction de seconde, la pelouse du stade du 4-Août se transforme en ring où les joueurs se frappent comme des gamins avec une violence inouïe. Et puisqu’il n’y avait plus d’arbitre (la sécurité, surprise, est intervenue trop tard), les jeunes gens se sont battus et on a enregistré un blessé, en la personne de Stéphane Bambara. Il a reçu un coup à la bouche et a été transporté par les sapeurs-pompiers pour recevoir les soins appropriés.
Furieux, les supporters vocifèrent dans les gradins et jettent des projectiles sur l’équipe et la délégation guinéennes. La tension ne cesse de monter et on craint le pire au cas où les occupants des tribunes descendraient sur le terrain pour en découdre avec les visiteurs. Les éléments de sécurité se déploient pour quadriller les Guinéens.
« Laissez, on va les corriger », entend-on par-ci, par-là.
Les forces de l’ordre reçoivent à leur tour des jets d’eau et décident d’évacuer l’équipe dans les vestiaires sous haute protection. Le stade se vide petit à petit.
Dehors, les commentaires vont bon train sur l’attitude des éléments du Syli national. On oublie vite que les Etalons, même s’ils ont gagné, doivent revoir leur copie parce que le match a été laborieux avec un milieu inexistant et des déchets flagrants dans le jeu. Cependant, quelques Etalons, à l’image d’Abdoul Aziz Kaboré, d’Issouf Paro, d’Alassane Sanfo, ont fait une bonne prestation. S’ils veulent être à Alger en 2013, les juniors burkinabè devront corriger certaines de leurs lacunes.
Le coach Séraphin Dargani reconnaît que ses poulains n’ont pas produit un beau spectacle, mais l’essentiel était de gagner.
L’Observateur Paalga