
L’UGDD, une des jeunes formations politiques du pays, qui dit se fonder sur ‘’les images de confirmation du massacre, les rapports d’huissier et des médecins légistes’’ demande au président Alpha Condé, à défaut d’une démission des ces cibles, de limoger le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation Alhassane Condé et le gouverneur de la région de N’Zérékoré Lancei Condé. Outre ces deux, le parti cite aussi le préfet de la e ville Hassan Sanoussy Camara ainsi que le sous-préfet de Kobela Mamadi Traoré.
« Nous demandons leur limogeage pour haute trahison de leur mission républicaine et pour avoir donné des ordres de tuer à balle réelle des élus locaux en plein nuit à des heures non réglementaires et nier publiquement ce massacre crapuleux », a déclaré le secrétaire général du parti Keamou Bogola HABA.
« L’Union Guinéenne pour la démocratie et le Développement demande par la même occasion au Conseil Nationale de Transition CNT et à la Cour Suprême de poursuivre Monsieur Alhassane Condé et collaborateurs cités pour haute trahison, pour violation de la constitution et des droits de l’homme », a ajouté M. Haba.
Selon l’organisation guinéenne des droits de l’homme cinq personnes ont trouvé la mort et trois autres ont été blessées suite à l’arrivée d’hommes armés dans le village de Zogota dans la nuit du vendredi 3 au samedi 4 août. L’OGDH a appelé à l’ouverture d’une enquête judiciaire pour punir les responsables de cet acte.
Les habitants de Zogota ont saccagé le 31 juillet les installations de Vale pendant qu’ils protestaient contre la politique de recrutement de la main d’œuvre de cette société qui entend exploiter une mine de fer dans la localité.
« Si la mise à sac de la cité d’Agopé constitue un délit pénal grave susceptible d’être porté devant la justice, l’usage de la violence avec des moyens disproportionnés ayant causé des pertes en vies humaines et l’atteinte à l’intégrité physique des personnes constitue des violations graves des droits de la personne », a commenté Thierno Maadjou Sow, président de l’OGDH.
La présidence guinéenne a déploré lundi des « évènements malheureux », et a annoncé l’ouverture d’une enquête judiciaire.« Les auteurs et les instigateurs et toute personne impliquée, y compris au niveau des autorités administratives, subiront la rigueur de la loi », a déclaré Kiridi Bangoura, porte-parole de Sèkhoutoureyah.
Note de la Rédaction: Photo : Rapport de la mission conjointe des ONG Avocats Sans frontières-Guinée, Paix sur Terre et Les Mêmes Droits pour Tous, le 7 Août 2012.
Elie Ougna
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