
Comme le stipule le contrat qui lie ces opérateurs de saisie à la Céni, ils devaient durant deux mois travailler à travers tout le pays pour faire la « révision » de la liste électorale. Et de se fait, ils devaient percevoir une indemnité de 3 millions de Francs guinéens et 3 autres millions de salaire pour les deux mois de contrat, comme indiqué dans un communiqué récemment par la Céni.
Interrogé sur le pourquoi de la mobilisation ce matin, Mamadou Bella Bah, opérateur de saisie, explique : » après notre recrutement, pour nous déployer sur le terrain, les gens ont reçu le transport selon les localités et les distances. A l’arrivée, la Céni nous a payés les 40 pour cent des 1.500.000Gnf d’indemnité. Ce qui équivaut à 600 mille Francs guinéens. Ensuite, à la fin du premier mois, nous avons perçu les 60 pour cent restants des indemnités. Ce qui fait 900 mille Francs guinéens ».
« D’un coup, l’imbroglio politique entre opposition et pouvoir fait arrêter les travaux des opérateurs de saisies sur demande du président de la République, question de décrisper la crise politique. La Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) a donc demandé aux opérateurs d’observer une trêve. De report en report, le contrat arrive à échéance sans que tout le travail ne soit fait. A qui incombe la faute ? », s’interroge Mamadouba Soumah qui poursuit: « A la fin du premier mois, c’est-à-dire, au deuxième mois, nous avons perçu de la Céni les 1. 500.000 Gnf. A la suite des différents reports, il nous a été demandé à chacun de rentrer et que c’est là ou chacun a été recruté, qu’il percevra les salaires des deux mois qui s’élèvent à 3 millions Gnf. Mais, avant de rentrer, il nous a été intimé de rendre le matériel qui comprenait les bottes, les manteaux, les sacs à dos, les kits ordinateurs, les kits batteries et le groupe électrogène. Cela était conditionné par la remise des attestations qui, une fois de retour, attesteraient que tout le matériel est rendu, pour qu’on puisse percevoir les 3 millions Gnf de salaires ».
Dame Salimatou Camara revient pour d’autres détails : « On a travaillé du 2 mai au 2 juillet 2012. Quand on a commencé le 2 mai, une semaine après, ils nous ont demandé d’arrêter et de rester sur place à l’écoute. Donc, on est partis comme ça jusqu’à la fin du contrat. Si le travail n’est pas fait, est-ce que c’est de notre faute ? Je ne pense pas. Il faut qu’il nous paye notre argent : les 3 millions de Gnf. Et puis encore, ils nous doivent le transport retour sans parler des 75.000 Gnf comme frais de communication pour le dernier mois ».
A signaler que la mobilisation des opérateurs de saisie avait vite dégénéré entre manifestants et forces de l’ordre qui ont passé à tabac es manifestants. On parle de blessés…
Nous y reviendrons.
Mediaguinee