
« En répondant à un article de presse de nature personnelle, le président de la Commission de l’UA a choisi d’utiliser les moyens de l’UA (…). Cela fait-il partie de son mandat comme président de notre organisation? Certainement pas », a déclaré au nom de la SADC le ministre botswanais des Affaires étrangères Phandu Skelemani, selon un communiqué transmis par Pretoria.
« Nous sommes choqués et révoltés par cet abus flagrant des moyens de la Commission de l’UA » et « cela appelle des excuses de sa part, et un retrait de son communiqué par le même canal », a-t-il ajouté jeudi à la tribune de l’UA à Addis Abeba, selon ce communiqué.
Mardi, M. Ping, qui brigue un deuxième mandat, avait dénoncé « une stratégie de désinformation » à son encontre et démenti toute intention de passer la main à la candidate sud-africaine Nkosazana Dlamini-Zuma comme l’affirmait un hebdomadaire sud-africain.
« L’article du +Sunday Times+ est le dernier en date d’une série de grossiers mensonges et d’insinuations malveillantes qui semblent constituer le cadre d’une stratégie plus large visant à ternir ma réputation et à déstabiliser ma campagne pour ma réélection », avait protesté le président sortant.
Aux yeux de la SADC, « le contenu et le ton employé par le communiqué de M. Ping équivaut à une attaque directe contre un Etat membre de l’UA ».
Un sommet de l’UA convoqué dimanche et lundi à Addis Abeba doit tenter de départager les candidatures de M. Ping et de Mme Dlamini-Zuma à la tête de la Commission, l’organe clé de l’organisation continentale, après l’échec d’un précédent sommet à le faire en janvier dernier.
Cette bataille inédite au sein de l’UA divise profondément l’organisation.
AFP