dimanche , 26 mars 2023

L’UFDG « consternée » par le renvoi de Bah Oury devant les Assises (Déclaration)

L’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), parti dirigé par Cellou Dalein Diallo, a dit dans une déclaration -publiée sur son site- sa « consternation » suite au renvoi de son vice-président Bah Oury -en cavale depuis le 19 juillet 2011- devant la cour d’Assises dans l’affaire attaque de la résidence privée du président de la République. Déclaration…

RENVOI DE SON VICE PRÉSIDENT, MR. BAH OURY, DEVANT LA COUR D’ASSISE DANS L’AFFAIRE DE LA PRÉSUMÉE ATTAQUE DE LA RÉSIDENCE DU PRÉSIDENT DE LA RÉPUBLIQUE LE 19 JUILLET 2011

L’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) a appris avec consternation le renvoi de Mr. Bah Oury devant la Cour d’Assise pour soit disant « Complicité et association de malfaiteurs, assassinat et tentative d’assassinat » dans l’affaire de la présumée attaque de la résidence du Président Alpha Condé le 19 juillet 2011.

Faut-il rappeler que l’UFDG dont l’attachement à la légalité républicaine est bien connu avait condamné cet évènement et exprimé son opposition à toute tentative de prise du pouvoir par la force.

Le parti avait proposé la mise en place d’une commission d’enquête indépendante pour que, en toute transparence, les investigations puissent être sereinement menées dans le respect des dispositions légales.

Mais, on se souvient qu’avant même la fin des enquêtes, le Président de la République avait, à travers les medias, désigné nommément le Vice Président de l’UFDG, Mr. Bah Oury, et deux autres compatriotes, Mr. Amadou Oury Diallo dit Diallo Sadakadji et Mr. Tibou Camara, comme les commanditaires de cette opération. Cette sortie médiatique du Président de la République violait ainsi le principe de la séparation des pouvoirs et celui de la présomption d’innocence qui exige qu’aucun représentant de l’Etat ne déclare une personne coupable d’une violation de la loi avant que sa culpabilité n’ait été légalement proclamée par un tribunal indépendant et établi par la loi. On s’était alors posé la question de savoir comment un officier de la police judiciaire ou un juge d’instructions pourrait-il aboutir à des conclusions qui démentissent des affirmations catégoriques du Président de la République. C’est donc sans surprise que l’accusation portée par le Chef de l’Etat contre le Vice Président de l’UFDG a été entérinée par la justice qui vient de prouver une fois encore qu’elle est sous ordre.

La Direction Nationale de l’UFDG condamne les violations répétées par le Président de la République des principes de la séparation des pouvoirs et de la présomption d’innocence et considère que l’inculpation arbitraire de Bah Oury n’est qu’une manœuvre visant à déstabiliser le parti et à ternir son image.

L’UFDG demande à tous ses militants et sympathisants à rester mobilisés pour combattre l’injustice et l’arbitraire et exiger le respect des principes et des règles de l’Etat de Droit.

Conakry, le 12 juillet 2012

La Direction Nationale