
Mais depuis quelques années, ce pays qui connaissait une auto-suffisance alimentaire tire le diable par la queue. Les équilibres entre production agricole, approvisionnement et distribution sont précaires et le moindre grain de sable dans le système met le mécanisme en péril. Depuis quelques années des magasins appartenant à d’importants détaillants de produits alimentaires sont mis à sac par des individus très déterminés mais qui n’ont pas le profil de délinquants.
Ce sont plutôt des affamés qui hurlent leur ras-le-bol se sentant victimes d’un système dans lequel ils sont laissés pour compte. Ces nouveaux pilleurs ne sont pas organisés en bande mais agissent par ordre et font des coups pour se ravitailler. Ils interceptent des camions qui vont ou reviennent des marchés régionaux et se servent tout simplement sans violence. Les femmes, tenancières de l’économie domestique, ont aussi crié leur désarroi lors d’un récent rassemblement des femmes de la place. L’essentiel du riz local consommé et commercialisé est un riz séché. C’est-à-dire qu’il a subi un étuvage avant usinage. L‘étuvage est une opération qui consiste en une précuisions du riz préalablement hydraté. Les consommateurs reconnaissent généralement au riz local étuvé de meilleures qualités culinaires, gustatives et nutritionnelles qu’au riz blanc importé principalement d’Asie du Sud-est. Quelques populations rurales de la Guinée Forestière semblent cependant préférer le riz blanc local qui permet la réalisation de plats (bouillies, gâteaux) et nécessite moins de préparation.
En matière de consommation, il existerait donc, en Guinée, trois grands types de riz : le riz local étuvé, le riz blanc importé sur les niveaux de consommation des différents types de riz et sur l’appréciation de la qualité permettrait, à cet égard, de mieux cerner les attentes des consommateurs.
Le Continent