
L’opportunisme du Premier ministre est mis à rude épreuve, par le parti qui l’a choisi et pressenti à ce poste. Sur une liste de cinq Premiers ministrables. Depuis qu’il a été catapulté à ce strapontin très nourricier, où les maigres profits tombent de temps à autres, il se contente plutôt de satisfaire son employeur et son mentor.
Il n’assiste ni aux réunions restreintes, ni aux assemblées générales. Pire, l’actuel Premier ministre Saïd Fofana (donné pour partant au prochain remaniement ministériel qui promet d’être sismique), bat campagne pour le parti au pouvoir (RPG-arc-en-ciel). Au grand dam de son GPT dont le leader, Kassory Fofana, rechigne, à juste raison, à se fondre comme du beurre dans l’Arc-en-ciel. Selon Niamy Diabaté, « il essaye de détruire notre base à Forécariah mais il ne parviendra jamais. Aujourd’hui il combat le parti qui l’a fait devenir Premier ministre. Je confirme qu’il est exclu de toutes les structures du GPT, pour ne jamais y revenir », affirme Niamy Diabaté. D’après lui, sa formation politique n’est pas un auxiliaire du pouvoir. « Nous ne sommes pas de la mouvance présidentielle. Le président Kassory Fofana l’a dit depuis longtemps parce qu’il n’est pas question de fondre le GPT dans le RPG. Nous avons toujours gardé notre identité ». Pour Diabaté, le chef du gouvernement est un opportuniste. « C’est un manque de conviction, dit-il, il ne doit se confondre à un homme ordinaire qui fait campagne, a-t-il déclaré, il devrait s’occuper des actions du gouvernement. Il n’est pas un homme structuré, martèle-t-il ».
Selon lui, Saïd Fofana a été choisi comme Premier ministre dans une liste de cinq personnes proposée au chef de l’Etat par la Coordination de la Basse Côte. Actuellement, la Basse côte est l’objet d’une chasse gardée à des politiques entendent convoiter ce vivier électoral. Au deuxième tour de la présidentielle de 2010, elle aurait largement contribué à la victoire du candidat du RPG d’alors, Alpha Condé. Quelques mois après, des cadres comme Kassory Fofana avaient ouvertement exprimé leur refus de fondre leur parti dans le RPG, au profit du parti-Etat que se voulait le RPG-arc-en-ciel.
Le Défi