
Pour ne pas désespérer les militants, alors que la bataille des législatives s’engage, Nicolas Sarkozy s’est montré plus flou : ‘Une autre époque s’ouvre. Dans cette nouvelle époque, je resterai l’un des vôtres. Vous pourrez compter sur moi pour défendre nos valeurs. Ma place ne pourra plus être la même.’ Evoquant ses ‘trente ans de vie politique’, il a assuré : ‘Mon engagement sera désormais différent. Je m’apprête à redevenir un Français parmi les Français.’
UN ENTOURAGE DUBITATIF
Le chef de l’Etat sortant avait annoncé dès son voyage en Guyane, en janvier, qu’il arrêterait la politique en cas de défaite : ‘Vous ne me verrez plus’, avait-il confié aux journalistes, expliquant qu’il ne se voyait pas animer des réunions UMP. Il avait confirmé ses propos en début de campagne sur RMC.
Son entourage reste dubitatif. Claude Guéant souhaiterait que M. Sarkozy s’engage dans la bataille des législatives. Il en a touché un mot à Henri Guaino, qui a constaté que M. Sarkozy n’en voulait pas. Son épouse, Carla Bruni, non plus. Un proche du président battu assure : ‘Il ne fera pas la bataille des législatives. Mais la vie est longue. Vous le retrouverez en 2017.’
Certains députés ont une crainte : que Nicolas Sarkozy reste comme la mauvaise conscience de son camp, l’empêchant de tourner la page. ‘Il ne fera pas son Giscard’, indique Laurent Wauquiez.
Le Monde