
En effet, ces braconniers ont été mis aux arrêts à Conakry, précisément au Petit Bateau, avec (tenez-vous bien) 100kg d’ivoire et dix peaux de panthères. Aussitôt interpelés, aussitôt transférés au niveau de la justice.
Le dossier est actuellement en examen au tribunal de première instance de Kaloum. Le jugement est attendu avec impatience ce mardi. Cette saisie intervient, alors que la Guinée est indexée comme étant une plaque tournante dans le trafic de la faune sauvage. Pour preuve, la convention CITE des Nations-Unies règlementant le commerce dans ce secteur a récemment indexé notre pays pour la non-application effective de ladite convention. C’est pour renverser la tendance que le ministre délégué de la sécurité, Mouramany Cissé, a convié la presse au siège de son département ce samedi pour porter la solidarité gouvernementale.
Dans son intervention le ministre Cissé a fait remarquer que l’interpellation des braconniers est rendue difficile en raison de la porosité des frontières terrestres et maritimes. Il a également cité le manque de moyens et de logistiques. Pour réduire considérablement le flux de ce trafic, le ministre Cissé a plaidé pour le renforcement de la coopération policière et judiciaire, le renforcement de la capacité des agents de sécurité et l’assistance étatique. « La lutte contre le trafic de la faune sauvage ne peut pas aller sans concertation », a-t-il lâché.
Pour faciliter les travaux sur le terrain, deux points ont été constitués au niveau de la justice et de sécurité. A rappeler que tout ce combat est mené sous l’ombre par l’ONG Wara Conservation Project, qui se bat pour protection de la faune sauvage en Guinée.
L’Observateur