
A la faveur d’une conférence de presse tenue à la Maison de la presse à Coleyah, les principaux leaders des deux groupes de partis d’opposition, à l’exception de Cellou Dalein Diallo absent, ont affirmé que le meeting de Bonfi, le samedi 17 mars et les caravanes à l’intérieur du pays dans les jours qui suivront, visent à exprimer leur refus de participer à une fraude électorale déjà planifiée le régime Alpha Condé.
Selon leur porte-parole Aboubacar Sylla, ces manifestations qu’ils veulent pacifiques sont une suite logique de l’échec des efforts fournis pour emmener le gouvernement et la Commission électorale nationale indépendante à la raison. ‘’Nous avons utilisé toutes les voix possibles pour faire entendre raison au pouvoir. Nous avons utilisé tous les moyens pacifiques légaux et réglementaires’’, déplore le président de l’Union des Forces du Changement.
Aucun détail impressionnant n’a été donné sur le meeting et les caravanes en vue. Les organisateurs promettent seulement qu’ils constitueront une tribune opportune pour jouir pleinement de leurs droits de manifester, reconnus par la constitution et les lois en vigueur en Guinée. »Le Collectif et l’ADP vont exprimer de cette façon leur refus d’organiser des élections truquées », a dit le porte-parole, ajoutant qu’à l’état actuel des choses, ‘’Aucune garantie de transparence ne pointe à l’horizon alors qu’un pouvoir autocratique tisse ses toiles’’.
Les deux blocs politiques citent comme preuve d’absence de transparence, ‘’le choix unilatéral’’ de la date des élections par la CENI et le refus du pouvoir de recomposer cette même CENI et ses démembrements.
Le président de l’Union des Forces Républicaines trouve »anormal que les Guinéens se soient battus depuis 2006 pour un changement et qu’un pouvoir, par des moyens frauduleux, veuille détourner ce changement à des fins autocratiques ». Il se montre déçu de la manière dont le pouvoir conduit la politique économique du pays, accroché seulement à l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE au détriment des autres aspects de la vie des citoyens. ‘’Ce que le pouvoir est entrain de faire n’est de nature à renforcer la capacité économique de notre pays’’, dit-il, indiquant que les citoyens ne peuvent plus transporter un sac de riz d’une ville à une autre à cause de cette politique. ‘’Le Communisme, c’est fini !’’.
Parlant des législatives, Sidya Touré a affirmé que les deux alliances veulent un scrutin, mais dans un cadre consensuel. ‘’Si cela n’est pas le cas, nous ne sommes pas d’accord’’, prévient-il. ‘’On veut tricher les élections législatives. La gestion du processus est opaque’’.
Elie Ougna
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