
Au cours de son meeting avec plusieurs centaines de ses supporters, l’ancien Premier ministre, très remonté contre « le choix unilatéral du chronogramme par Lounsény Camara et certains de ses proches », a indiqué que l’opposition n’ira aux élections législatives sans que ses revendications ne soient prises en compte. Il a principalement insisté sur le rétablissement des Conseils communaux dissouts par le ministre de l’administration du territoire, la restructuration de la CENI, la révision du fichier électoral. Pour lui, sans l’obtention de ces points, l’opposition ne saurait participer à une mascarade électorale.
Sidya Touré a fustigé le refus du pouvoir d’auditer le fichier électoral et de restructurer la Commission électorale nationale indépendante. « On a fait des décrets pour remplacer deux représentants de l’administration à la CENI. Ce qui veut dire qu’on peut remplacer cette institution », a dit l’opposant, ajoutant que l’objectif du pouvoir est de faire du sur-place. « Nous n’avançons pas et nous sommes dans cette position depuis plus d’un an ».
Dans son discours en langue sousou, Touré a affirmé que si le pouvoir accepte l’organisation du scrutin parlementaire dans des conditions normales, tous les partis seront représentés à l’Assemblée nationale. Ce qui, d’après lui, constituera un grand pas vers la réconciliation nationale. « Ils (les gouvernants) ne pensent à rien sinon qu’à leur pouvoir », a-t-il déploré, sous des acclamations nourries du public.
Parlant du chronogramme avancé par la Commission électorale nationale indépendante, l’ancien Premier ministre a déploré une décision unilatérale posée par le président de l’institution et quelques uns de ses proches collaborateurs. « Même nos représentants à la CENI n’ont pas assisté à l’élaboration de ce chronogramme. Il a été fait dans le bureau du président de la CENI avec deux ou trois de ses collaborateurs ». Tonnerre d’applaudissements.
Elie Ougna
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