Après Kankan et Kouroussa, c’est au tour des autorités des préfectures de Mali et Dabola de promettre l’application stricte, sans demi-mesure, de la loi anti-casse en cas de remous sociaux dans leurs juridictions respectives.
Le préfet de Mali, ville natale du ministre d’Etat aux travaux publics Bah Ousmane, qui n’a pourtant jamais fait le plein pour l’allié du président de la République, le préfet Harouna Souaré a prévenu. « Toutes violences perpétrées sur les biens publics ou privés seront sanctionnées suivant la loi en vigueur en Guinée ».
Le même message a été lancé dans la ville de Dabola où le préfet, Ibrahima Sy Savané, a annoncé qu’il va appliquer la loi anti-casse dans toute sa rigueur en cas de nécessité.
Plusieurs édifices publics ont été détruits ces derniers temps par des jeunes gens en colère contre les coupures de courant lors des matchs du Syli national. Un colonel de l’armée nationale qui rentrait du travail a même été battue à mort par des jeunes en furie, après un délestage survenu pendant le match très attendu Guinée-Ghana.
C’est en janvier 2007 que la Guinée a connu les plus grandes destructions de biens publics, où tous les symboles de l’état avaient été pris pour cibles par les manifestants, et ce dans toutes les 33 préfectures du pays. Ces manifestations dont les dégâts ont été estimés à plusieurs dizaines de milliards de francs guinéens, l’avaient été, suite à un appel des syndicalistes contres le régime du défunt général Lansana Conté qui a dirigé le pays de 1984 à 2008.
Fatoumata Kéita
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