mardi , 28 novembre 2023

Sommet UA: La Guinée élue au Conseil de paix et de sécurité

Au cours d’une élection qui a eu lieu durant la réunion ministérielle du Sommet de l’Union africaine à Addis-Abeba, l’Angola, l’Egypte, la Guinée, le Cameroun, la Côte d’Ivoire et la République du Congo ont été élus samedi pour siéger au niveau de l’organe exécutif en charge des questions de paix et de sécurité en Afrique.

L’Ethiopie et l’Erythrée, qui avaient également soumis leurs candidatures à l’élection au Conseil de paix et de sécurité (CPS), n’ont pas obtenu de sièges, après avoir perdu la voix de leur voisin le plus conciliant, Djibouti.

La Tanzanie a été également été élue au CPS pour un mandat de deux ans avec la Guinée, la Côte d’Ivoire et la Gambie qui représentent l’Afrique de l’ouest.

Le Lesotho et l’Angola vont représenter la région d’Afrique australe au Conseil, tandis que l’Egypte a été élue comme seule représentante de la région d’Afrique du Nord.

Le CPS est devenu un organe puissant au sein de l’UA, comme l’illustre l’intérêt croissant que lui portent les pays membres.

L’Ouganda, qui était déjà membre du Conseil et qui a présidé une séance ayant infligé des sanctions à Madagascar tout en suspendant ce pays de l’UA, a été réélu.

Les dix nouveaux membres vont rejoindre les cinq autres déjà présents pour un mandat de trois ans à la barre de cet organe continental, qui s’est rapidement imposé comme l’organe de l’UA le plus opérationnel et le mieux dirigé de l’UA, que l’on accuse souvent de faire preuve d’indécision devant les conflits majeurs.

La Côte d’Ivoire et Djibouti qui ont siégé à ce conseil ces deux dernières années ont été réélus suite à l’expiration de leur mandat, selon un communiqué de l’UA.

La Côte d’Ivoire, qui avait sombré dans un conflit meurtrier et avait été suspendue après que l’ex-président Laurent Gbagbo ait refusé de remettre le pouvoir à son rival, Alassane Ouattara, avait dû à plusieurs reprises rester à l’écart des tables de négociation quand elle faisait l’objet des discussions.

Les nouveaux membres vont remplacer le Burundi, le Tchad, le Mali, la Namibie et le Rwanda en avril 2012.

La Libye, la Guinée Equatoriale, le Kenya, le Nigeria et le Zimbabwe ont été élus au Conseil pour des mandats de trois ans.

Les mandats du CPS sont renouvelables pour permettre à certains membres qui ont l’expérience de diriger ses opérations, d’y siéger plus longtemps, tout en poursuivant leurs missions diplomatiques auprès du reste du monde.

Le Conseil a noué des relations avec des partenaires en place depuis plus longtemps, comme le Conseil de sécurité des Nations unies et la Commission permanente européenne sur la sécurité, avec lesquels, il se réunit régulièrement pour discuter de la situation de la paix et de la sécurité en Afrique.

Les recommandations du CPS sont ces temps derniers à la base de l’action contre la plupart des conflits en Afrique depuis sa création, mais son efficacité a parfois été entravée par les intérêts des puissances régionales, qui déterminent leur réaction à un conflit donné, indiquent les experts.

Les dirigeants africains, réunis à Addis-Abeba du 29 au 30 janvier, vont approuver l’élection des nouveaux délégués.

Ces élections ont eu lieu dans le cadre d’un mini-sommet du bloc ouest-africain, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (CEDEAO), organisé pour le président béninois, Yayi Boni, en tant que nouveau président en exercice de l’UA.

Cette décision a été prise après que le Bénin se soit opposé vigoureusement à la candidature de dernière minute du Nigeria à ce poste avec le soutien pour ce siège du président ghanéen, John Atta Mills, a appris la PANA de sources proches de cette réunion samedi.

Le nouveau président en exercice de l’UA a été installé dans ses fonctions ce dimanche.

PANA