jeudi , 28 septembre 2023

Les Guinéens doivent se resserrer la ceinture en 2012

L’année 2012 doit être une année de prudence et les Guinéens doivent modérer leurs ambitions en matière de dépenses, a déclaré samedi le ministre de l’Economie et des Finances, Kerfalla Yansané, à la cérémonie d’ouverture de la session budgétaire.

« La marge d’accroissement de l’espace fiscal est très réduite », a affirmé le ministre guinéen des Finances, invitant ses concitoyens à comprendre que le budget de 11 580 milliards de francs guinéens élaborés pour l’exercice 2012 sera exécuté en grande partie grâce aux recettes fiscales du pays.

M. Yansané a insisté sur la nécessité pour le gouvernement d’investir dans fonds conséquents dans la réalisation d’infrastructures énergétiques, hospitalières et routières. Des projets habituellement financés par les partenaires sociaux eux-mêmes confrontés à la crise de la dette.

« Le contexte du budget 2012 n’est pas seulement que national mais il est aussi international. Nous avons les problèmes de la dette en Europe et aux Etats-Unis. La conjoncture dans ces pays risque de ralentir nos exportations. Nos exportations ne vont pas pouvoir s’accroitre », a prévenu le ministre.

« L’année 2012 doit être une année de prudence pour des raisons internes et externes car nous allons travailler avec des partenaires qui n’ont plus les mêmes ressources et qui n’ont plus les mêmes préoccupations. Ils ont leurs propres électeurs et qui souhaitent naturellement que les ressources de leurs pays servent d’abord à résoudre leurs problèmes. Il faut que nous comptions sur nos propres ressources », a-t-il dit.

La Guinée espère atteindre le point d’achèvement de l’Initiative Pays Pauvres Très Endettés  à partir de l’année  prochaine, ce qui lui permettra d’obtenir l’annulation d’environ 2 milliards de dollars de sa dette.


Note de la rédaction: De la gauche vers la droite, le ministre des Finances Yansané et le ministre délégué au Budget, Mohamed Diaré.


Elie Ougna
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