jeudi , 30 novembre 2023

Le président sud-africain critique l’assassinat de Kadhafi

Le président sud-africain Jacob Zuma a critiqué vendredi l’assassinat de l’ancien leader libyen Mouammar Kadhafi. D’après la South Africain Press Association (SAPA), M. Zuma a déclaré à Pretoria que Kadhafi n’aurait pas dû être tué, et qu’il aurait dû être arrêté puis jugé par la Cour pénale internationale.

Lors d’une conférence de presse en présence du président de Guinée Equatoriale, Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, M. Zuma a déclaré : « Je comprends que la Libye était en guerre. En temps de guerre, des gens meurent, des gens sont arrêtés ».

Cependant, il a fait savoir que l’Afrique du Sud s’attendait à voir Kadhafi se faire arrêter, compte-tenu du fait qu’il y avait un mandat d’arrêt émis contre lui.

Le président sud-africain a souligné qu’il était difficile actuellement d’émettre un jugement clair, car les informations sur la mort de Mouammar Kadhafi le 20 septembre se contredisent.

Le président de Guinée Equatoriale et de l’Union africaine (UA), M. Mbasogo, a déclaré quant à lui que l’UA avait mené différents efforts « pour convaincre le colonel Kadhafi de céder pacifiquement le pouvoir, mais il avait refusé ».

M. Zuma a effectué deux voyages en Libye en 2011 pour tenter de trouver une solution à la crise.

Le parti au pouvoir sud-africain déplore le décès de Kadhafi

Le Congrès national africain (ANC), parti au pouvoir en Afrique du Sud, a déclaré vendredi dans un communiqué que la mort de Mouammar Kadhafi aurait pu être évitée si la feuille de route de l’Union africaine avait été adoptée.

L’ANC a déploré le « meurtre horrible » de l’ex-dirigeant libyen Mouammar Kadhafi le 20 octobre, dans un communiqué à l’agence South African Press Association (SAPA).

« Nous sommes convaincus (…) qu’une approche pacifique aurait pu sauver de nombreuses vies en Libye si lui avait laissé une chance de le faire », a déclaré le porte-parole de l’ANC Jackson Mthembu.

Les Libyens ont besoin d’aide pour rebâtir leur pays après les dévastations causées dans ce conflit, a estimé M. Mthembu.

« Nous pensons que toutes ces difficultés nécessiteront que les pays du monde donnent au Libyens une chance de se définir eux-mêmes comme un pays unifié (…) et de former un gouvernement qui reconnaisse tous les Libyens quel que soit le rôle qu’ils ont joué dans ce conflit », a-t-il dit.

Il a appelé toutes les parties à travailler ensemble pour panser les plaies et contribuer à former une plateforme pour une nouvelle nation libyenne.

L’ANC a également appelé les pays de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) à cesser les bombardements de la Libye.

Xinhuanet