
C’était à la faveur de la célébration du 21ème anniversaire de la journée nationale de la jeunesse. Tout serait bien passé, si la soi-disant porte parole des jeunes, Rabiatou Diallo, n’était passé sur la tribune pour lire le discours contenant les préoccupations de ses mandants. Dans son discours Rabiatou Diallo a cité les maux dont souffre la jeunesse Guinéenne, notamment la marginalisation, le chômage et le manque de formation adaptée.
Dans un passage, elle a fait allusions aux soubresauts qui secouent régulièrement les quartiers dits chauds de la banlieue de Conakry. En réponse le chef de l’Etat a indiqué que des cadres se livrent toujours à la corruption au niveau des marchés publics et des directions administratives et financières(DAF). Pour renverser cette tendance, le président Condé a promis de rajeunir et de féminiser les DAF de tous les ministères sous peu de temps.
Séance tenante, il a annoncé la nomination de Rabiatou Diallo au poste de DAF. Ces nominations populistes d’un président civil démocratiquement élu rappelle tristement et bizarrement celles du putschiste autoproclamé (Dadis Camara). Si le président Condé était bien inspiré, maints observateurs pensent qu’il aurait dû garder ce décret pour lui-même, en attendant de mener des enquêtes sur l’oratrice pour savoir son niveau de formation, son degré de moralité et son expérience professionnelle.
Pour preuve ? Ce n’est pas en nommant publiquement une belle demoiselle à la tête d’un secteur stratégique parce que celle-ci a simplement lu un discours que le président Condé se dédouanerait des accusations sur ses nominations ethniques. Même Toto sait lire un discours à la gloire du chef, en roulant le ‘’R’’, en sifflant le ‘’S’’ et en gorgeant le ‘’G’’.
Le président Condé aurait dû comprendre qu’une lectrice n’est pas forcement le vrai auteur d’un discours ? Et mieux, les jeunes disent que cette belle créature n’est pas du ghetto. A la voir, on sent que c’est demoiselle du genre les CVV (Compte bancaire-Villa et Voiture). Si le président Condé voulait entendre les maux des jeunes, il fallait inviter un des manifestants du 27 septembre. Ce dernier est mieux placé pour expliquer ce dont ses amis souffrent, sans démagogie.
SOURCE : Le Défis