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Aux lendemains de l’appel lancé par le Chef de l’Etat pour la relance du dialogue national, l’opposition guinéenne reste toujours ‘’prudente’’ et demande des ‘’actes concrets’’ avant d’aller à la table de discussion.
« Aux partis politiques et à leurs militants, je renouvelle l’offre de dialogue », déclarait Alpha Condé le 1er octobre, dans son discours à la Nation, à l’occasion de la célébration du 53è anniversaire de l’indépendance de la Guinée. Reste que cette main tendue du président tarde à être saisie par les leaders politiques de l’ADP et du Collectif des partis pour la finalisation de la transition.
Quoique les tons employés soient différents, les leaders politiques, pour une reprise du dialogue, réclament l’arrêt du processus électoral, la restructuration de la CENI, l’arrêt des exactions contre leurs militants et la libération des suspects interpellés durant les protestations du 27 septembre.
« Nous demandons le dialogue depuis Avril. Nous ne pouvons que souscrire à l’idée. Mais ne pouvons pas aller à la table de discussion pendant que plus de 400 de nos militants sont en prison et que la CENI continue le recensement des électeurs sans nous », affirme l’ancien Premier ministre Sidya Touré, joint par Kaloumpresse.com. « Nous demandons seulement l’application de la loi ».
Le jeune leader Mouctar Diallo n’est pas moins catégorique que M. Touré. Mais le ton qu’il emploie laisse entendre une fermeté d’un autre genre.
« L’appel de monsieur Alpha Condé est juste une déclaration radiotélévisée. Nous n’avons pas été saisis par le président ou par ses services pour nous appeler au dialogue », dit-il. « Nous préférons avoir des actes concrets, car, nous avons vu des écarts entre ses déclarations et ses actes posés », ajoute-il. « Encore une fois, nous attendons des actes concrets ».
Elie Ougna
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