mardi , 21 mars 2023

Nomination outre-tombe : un cadre décédé promu vice-recteur de l’Université de Kankan

Le président Alpha Condé a prévenu qu’il ne se gênera pas de s’attacher les services d’un cadre, fut-il décrié ou pas, pourvut que celui-ci ait une expertise.

C’est ainsi que des barons de l’ère Conté et des personnes dans le collimateur de la justice internationale ont été récemment bombardées à des postes de responsabilité. Si cela se conçoit, tant bien que mal, dans l’esprit des affidés du pouvoir, force est de constater que certaines  nominations, faites ces derniers jours, sont difficiles à admettre, en tout cas pour la majorité des esprits critiques.

C’est lorsque par exemple, la nouvelle gouvernance fouine jusque dans les tombes pour déterrer un  cadre décédé il ya six mois pour une promotion, comme si les 10 millions des Guinéens vivants ne valaient pas à grand-chose. Voilà un pas que le changement, si ivre, ne devrait pas franchir, du temps de Guinea is back.

L’information dont nous parlons n’est ni plaisanterie, ni intox. Tenez ! Dans la soirée du 08 septembre, le président Condé a procédé au renouvellement des instances dirigeantes des différentes institutions d’enseignement supérieur du pays, comme Sonfonia, Kankan, N’Zérékoré…. Dans le décret fleuve-fleuve lu sur les ondes des medias publics, une nomination a tout de même retenu notre attention.

Il s’agit de feu Pépé Marcel Haba, qui donnait des cours de pharmacie et de Chimie et très connu pour sa générosité envers les ressortissants de sa région, est décédé depuis six mois. Incroyable mais vrai ! Aujourd’hui l’on se demande comment le ministre peut-il nous expliquer cette bavure.

S’il faut aller maintenant jusque dans les tombes pour faire la promotion des cadres enterrés, la Guinée pourra rapidement rattraper ses cinquante années de retard en cinq ans. L’opinion se demande vraiment quelle expérience un mort peut il apporter du sang-neuf au changement, dans un domaine aussi pourrit que l’éducation. Du n’importe quoi donc !

L’autre particularité du décret-fleuve nommant les recteurs des différentes universités du pays est liées aux nominations sélectives faisant la promotion d’une seule région ou presque.  Ah administration ‘’tribalisée’’ du genre Alpha Condé, Alhassane Condé, Bouréma Condé, Martine Condé, Mamadi Condé !

SOURCE : L’Observateur