
« Je comptais observer la situation du pays avant de me prononcer sur quoi que ce soit. Et maintenant en tant que citoyen guinéen je peux exprimer mes inquiétudes par rapport à la situation de notre pays », a déclaré M. Touré lors d’un point de presse qu’il a animé aujourd’hui à Conakry.
Selon le président de l’UFR, ses inquiétudes reposent sur trois principaux points. La gestion institutionnelle, administrative ainsi que ceux économique et financière des nouvelles autorités qui frustre la majorité de la population guinéenne.
« La politisation excessive de la population est source de tension qu’il faut éviter’’, a-t-il conseillé.
L’ancien Premier ministre estime que l’administration est de plus en plus caporalisée par le parti au pouvoir. Une réalité qui rappelle, d’après lui, le régime Lansana Conté.
Sidya Touré fustige aussi le retour de certains barons du régime défunt aux affaires qu’il considère comme dilapidateurs des biens de l’Etat.
« Beaucoup de fonctionnaires contre lesquels nous nous sommes battus dans l’ancien régime avec à la tête le parti au pouvoir actuel y sont revenus pour narguer les Guinéens », a déploré M. Touré.
S’agissant de la situation économique et financière de la Guinée, le leader de l’Union des forces républicaines estime que celle-ci est dramatique. Il pense que le budget 2011 qui vient d’être adopté ne correspond pas à la réalité, car les pénalités de 700 millions de dollars de Rio Tinto et 15 millions d’euros d’Areeba ne figurent en aucun cas dans le document voté par le CNT.
« Je ne vois pas comment le gouvernement guinéen peut prendre 17 millions d’Euro pour commander un bateau de riz, alors que le secteur privé pouvait en faire mieux si on lui donne les conditions nécessaires », a-t-il indiqué, qualifiant la méthode d’archaïque.
Parlant de la Commission électorale nationale indépendante, Sidya Touré affirme que l’idée de consacrer 100 millions de dollars à la reprise totale du fichier électoral dans une situation économique de précarité extrême comme c’est le cas pour la Guinée est une mauvaise.
D’après lui, la CENI reste et demeurer une institution de la transition qui, selon les textes de la constitution, doit organiser les législatives.
Thierno Oury Bah
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