jeudi , 1 juin 2023

Arc-en-ciel : L’implosion s’affirme

Le Prof Alpha Condé a toujours de la peine à se faire comprendre dans son option politique et sa démarche. Son entrée en action faite de façon solennelle n’aura laissé qu’un vague souvenir aux Guinéens.

 

Alors que tout le peuple s’attendait à un discours réconciliateur, le Prof Alpha Condé a plutôt servi un message négatif. La réalité est que le président Condé ne connait pas la Guinée et cela pour des raisons évidentes. Son long séjour en France pour des études, semblerait-il, qui lui aurait donné l’occasion de se faire un certain nombre de compagnons et sa lutte froide et infructueuse contre le pouvoir conté sont autant d’indices qui permettent d’avoir une idée de la personne du Prof Condé. Traité de communiste très friand d’intrigues politiciennes, le président Condé a atteint son objectif, celui de se voir à la tête de son pays. Ce qui n’est pas une fin en soi, d’autant que la gestion qu’il fait de son pouvoir est aujourd’hui diversement appréciée.

Le régime hybride qu’il s’efforce d’installer laisse croire que l’homme entendait inventer un système de gouvernance qui lui est propre. Sa victoire à la dernière présidentielle, à laquelle la grande alliance Arc-en-ciel a largement contribué, ne lui aura donné que l’opportunité d’exclure ses alliés de la gestion de son pouvoir. En effet, le président Alpha Condé ne recevrait plus ses anciens compagnons politiques. Nil s’est servi donc d’eux, n’est-ce pas ?

Sa base en forêt est mouvementée. L’union de la basse côte est aujourd’hui divisée sur la question de se mettre encore au service du Prof Alpha pour les prochaines législatives. C’est dire que, déjà, ses alliés de la forêt s’apprêtent à tirer des leçons de cette gouvernance handicapée dont certaines de leurs localités sont victimes. Les récentes troubles enregistrés à Galakpaye suscitent des interrogations. Alpha Condé perd du terrain et ce n’est pas la reprise du recensement qui arrangera les choses pour le RPG dont certains membres découragés n’approuvent plus la démarche trotskyste du chef absolu.

Source : Le Défiplus