samedi , 25 mars 2023

Le CNTS ne fonctionne plus il y a deux semaines pour faute de financement

Le Centre National de Transfusion Sanguine (CNTS) sis dans l’enceinte de l’Hôpital national de Donka dans la commune de Dixinn à Conakry, a cessé de fonctionner il y a de cela plus deux semaines pour faute de financement pour l’achat de médicaments, de réactifs de laboratoire et de consommables dont entre autres, les poches de sang pour assurer la sécurité transfusionnelle des donneurs bénévoles de sang et les malades, a-t-on appris mercredi, 8 juin à la direction dudit Centre.

 

Ainsi, ce non fonctionnement du Centre national affecte automatiquement les Centres régionaux, préfectoraux et les autres hôpitaux qui s’y approvisionnent en poches de sang traité, dit-on.

Les recettes propres de ce Centre ne suffisent plus pour assurer l’approvisionnement du sang pour les hôpitaux y compris ceux de l’intérieur du pays, indique-t-on.

Pour assurer son fonctionnement normal, son autonomie financière et garantir la sécurité transfusionnelle, l’Etat doit apporter une subvention de 3 milliards de francs guinéens chaque année, précise-t-on.

Selon le directeur du CNTS, Dr André Loua, son centre n’a reçu que 300.000.000 en 2010 sur les 3 milliards de francs guinéens du budget requis, soit 10%.

En 2011, l’Etat n’a encore rien apporté en termes de subvention et les partenaires au développement non plus et cela, compte tenu de leurs contraintes budgétaires spécifiques, a ajouté Dr Loua.

Dans les années passées, le CNTS recevait des dons en nature, des équipements et des poches de sang de la part de certaines institutions internationales dont, l’OMS, l’USAID, les ONG internationales et Médecins Sans Frontière France et Suisse, a-t-il rappelé.

Toujours est-il, Selon M. Loua, malgré ce dysfonctionnement, le personnel de son centre continue a répondre présent pour s’occuper des parents des malades qui importent d’ailleurs, des poches de sang de la Côte d’Ivoire, de Kamsar à Boké et de la SAG à Siguiri, dans le but de les sensibiliser et de contrôler la qualité de ces poches de sang.

Par ailleurs, dans les hôpitaux, on explique aux médecins qu’il y des alternatives pour la transfusion sanguine en disant aux malades qu’ils doivent désormais utiliser les produits pharmaceutiques qui remplacent le sang en cas de nécessité.

SOURCE : AGP