
Tout commence le mardi 5 avril. Ils adressent un courrier au directeur préfectoral de la santé de Gaoual. Dans la missive, ils affirment que l’agent de santé ne respecte pas le serment d’Hippocrate. Ils l’accablent d’accusation de l’enrichissement illicite et de pratiques contraires à l’esprit de la pratique médicale.
Parmi les chefs d’accusation, figurent aussi la construction fantaisiste d’édifices (appartements, night-club, maquis) dans la sous-préfecture pourtant très attachée à la religion musulmane.
Le courrier suit le circuit normal, prend tout son temps, mais finit par atterrir sur le bureau du préfet de Gaoual, Boubacar Kalla Bah. Vite ! Une délégation est dépêchée à Koumbia pour calmer les uns et les autres.
Les citoyens qui ne l’entendent pas de cette oreille disent niet. Ils réaffirment leur position. M. Kourouma doit partir. Les autorités de la sous-préfecture et celles de la Communauté Rurale de Développement sont obligées de se rallier.
Mercredi 8 juin, devant l’instance des habitants de Koumbia, le directeur préfectoral de la santé, après concertation avec le préfet, décide de muter l’ATS controversé au centre-ville de Gaoual.
Dans la note de service, il justifie sa décision par des raisons de sécurité et de quiétude à Koumbia.
Voilà comment, en douceur, la petite localité de Koumbia a pu se débarrasser de son Agent technique de santé. C’est aussi cela le printemps…arabe à un niveau sous-préfectoral.
Kaloum Presse
contact@kaloumpresse.com