
Les éléments qui ont assiégé les locaux du groupe de presse aux environs de 13h, ont affirmé qu’ils ne bougent pas des lieux sans avoir mis main sur le directeur de publication de L’Indépendant, Mamadou Dian Baldé.
Un homme qui a affirmé être un commandant de la gendarmerie sans décliner son identité a dit qu’il ne donnera la raison de leur mission qu’après avoir « cueilli le directeur de publication ou un des responsables du journal».
Le Conseil national de la communication et l’Association guinéenne des éditeurs de la presse indépendante (AGEPI) ont été mis à contribution pour connaître les motifs de cette autre atteinte à la liberté de la presse, en vain.
Selon un confrère de cette rédaction joint par téléphone, les agents n’ont quitté les lieux qu’après l’intervention du président de la Commission nationale des droits de l’Homme, Mamady Kaba.
« Ce dernier leur a demandé la lettre de convocation. Chose qu’ils n’ont pas pu sortir. Il leur a demandé de retourné et qu’il répondra à la convocation avec M. Dian Baldé », a déclaré le confrère.
Ironie du sort, Reporters Sans Frontières se rejouissait vendredi dernier, d’un climat apaisé qui permet aux journalistes de faire leur travail dans de bonnes conditions, et une vitalité nouvelle du secteur depuis l’élection présidentielle de 2010, malgré une nette précarité de la profession.
« Les médias affichent une liberté de ton qui tranche parfois avec ce que l’organisation observe dans certains autres pays africains ».
Elie Ougna
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