dimanche , 26 mars 2023

Guinée: Signature d’un pacte de non agression entre des communautés au sud

Les représentants de diverses communautés ethniques vivant au sud de la Guinée ont signé, jeudi à N’Zérékoré, à environ 990 km de Conakry, un pacte de non agression et dénoncé la violence comme moyen de règlement des conflits inter-ethniques en présence des émissaires du gouvernement, a rapporté la radio nationale.

 

 

 

 

La signature de ce pacte de non agression est consécutive à un violent affrontement, début mai, entre les Konias et les Guerzés, dans le district de Galakpaye, situé dans la préfecture de Yomou (sud-est), au cours duquel au moins 25 personnes, dont 11 brûlées vives, avaient trouvé la mort dans des violences inter-ethniques.

 

Le gouvernement avait dépêché des ministres et des hauts cadres de l’administration, chargés de plaider pour le retour au calme et à la réconciliation. Ainsi, les populations ont promis de régler désormais par la voie du dialogue tous les différends.

Près d’une vingtaine de personnes avaient également été blessées au cours des échauffourées et plus d’une trentaine de maisons détruites, incitant ainsi la police à interpeller au moins 27 personnes considérées comme les auteurs et commanditaires des affrontements.

Deux natifs de la localité, notamment le président de la Communauté rurale de développement (CRD) et le responsable des jeunes auraient fait venir du Liberia voisin «deux attrapeurs de sorciers» en vue de débusquer et d’arrêter les malfaiteurs dans le district.

Les deux «hommes de sciences occultes» libériens auraient indexé une mosquée où se trouveraient des esprits malins, alors que le lieu de culte était sur le point d’être inauguré.

Les allogènes, en majorité des Konias (famille des Malinkés) islamisés, avaient opposé un rejet énergique aux allégations des «attrapeurs de sorciers» provoquant la colère des autochtones Kpèlè et Guerzé.

Les personnes mises en cause, placées sous contrôle judiciaire au Tribunal de première instance de N’Zérékoré, chef-lieu de région, auront droit, a souligné récemment le ministre de la Justice, Me Christian Sow, à un procès juste et équitable.

On rappelle que le nouveau chef de l’Etat, le Pr Alpha Condé, a promis, lors de son investiture en décembre dernier, de mettre en place un processus de ‘Vérité et Réconciliation’ pour tous les crimes commis depuis l’indépendance du pays en 1958.

Pana 27/05/2011