
D’entrée, la patronne d’Alo-Guinée a exprimé son innocence par rapport au deal signé entre Areeba et MTN. Elle a déclaré que ce rebranding a été fait sans que l’actionnaire local qu’elle représente et l’Etat guinéen ne soient informés.
« J’ai été mise à l’écart dans la prise de toutes les décisions. La seule chose à laquelle je pouvais assister était le Conseil d’administration », affirme-t-elle.
Chantal Cole pense qu’elle victime d’une machination orchestrée par des personnes dont elle n’a pas voulu nommer.
Elle avance pour preuve, l’arrivée du PDG du groupe MTN à Conakry dans la même. Il (le PGD) est « arrivé mais il ne m’a toujours pas appelé alors qu’il a rencontré le directeur Freddy Tchala qui s’est réfugié à l’ambassade d’Afrique du Sud et les travailleurs sans moi », dit-elle, ajoutant que si Sifiso Dabengwa est arrivé en Guinée, c’est parce qu’il y a eu des actions au niveau local.
D’après Chantal Cole, le directeur général d’Areeba, Freedy Tchala avait rejeté toute proposition de négociation. « Nous avons essayé ensemble de convaincre toutes les parties de retourner autour de la table de négociation. Parce que la position de l’extérieur, représentée par le directeur général ici a été ferme : nous ne négocions pas ».
Pour elle, l’attitude de son partenaire ainsi que celle des décideurs guinéens et des travailleurs d’Areeba qui réclamaient jeudi le retour de leur directeur s’explique par une simple manipulation.
« Je suis très choquée d’entendre les employés dire qu’ils refusent de travailler. Je suis très choquée qu’ils puisent penser que je les ai lâché parce que ce combat est le mien depuis le 1er jour. Lorsque j’ai été appelée pour participer à des négociations ça n’a pas été fait par les partenaires, ça été fait par l’Etat », lâche-t-elle.
Et d’ajouter : « Je veux rassurer mes collaborateurs, en particulier le personnel d’Areeba, que je ne lâcherais pas l’affaire parce que je considère que nous sommes dans le même bateau depuis 2006. Aujourd’hui on veut me tenir à l’écart et on veut les manipuler ».
Enfin, Mme Cole a tenu à rappeler que ce dossier est économique. « Je ne veux pas de ce dossier, qu’on fasse un dossier politique. C’est un dossier économique dans l’intérêt de notre pays, de sa population et dans l’intérêt de l’ensemble du personnel direct et indirect qui vit grâce à cette structure de télécom. Je suis et reste pour les négociations », conclut-elle.
Elie Ougna
ougnaelie@kaloumpresse.com