mercredi , 31 mai 2023

Sommet européen : des réformes pour soutenir la monnaie unique

Les 27 dirigeants européens lors du sommet du 24 mars 2011 à Bruxelles.
Les 27 dirigeants européens lors du sommet du 24 mars 2011 à Bruxelles.
Le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE, largement dominé par le dossier libyen et la crise portugaise qui menace de replonger une nouvelle fois l’euro dans une zone de turbulences s’est achevé jeudi 24 mars 2011 à Bruxelles. Les 27 dirigeants européens ont certes adopté une vaste réforme de la gouvernance économique et des instruments de soutien à la monnaie unique mais rien n’indique que ses mesures suffiront à calmer à court terme la fébrilité des marchés.

En un peu plus d’un an, l’Europe a fait un pas de géant pour se prémunir des attaques spéculatives contre la monnaie unique et pour prévenir de nouvelles crises comme celle qui ont failli conduire l’année dernière à la faillite de la Grèce.

Les 27 ont ainsi réussi à s’accorder sur la mise en place d’une sorte de fonds monétaire européen, le fameux « mécanisme permanent de stabilité » qui pourra voler au secours des pays les plus fragiles qui ne parviendrait plus à emprunter à des taux raisonnables sur les marchés.

Ce mécanisme, qui doit remplacer en 2013 l’actuel fonds européen de stabilité financière permettra de mobiliser jusqu’à 500 milliards d’euros de prêts. Il pourra surtout acheter les obligations souveraines des pays en difficultés.

Ce mécanisme s’accompagne également de mesures destinées à améliorer la convergence des politiques économiques des pays de la zone euro qui s’engagent ainsi à réduire leur déficits, à couper dans les dépenses publiques et à pratiquer la modération salariale.

Une stratégie dont l’objectif est clairement de calmer les marchés mais qui risque d’alimenter la grogne sociale dans les pays européens.